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Donald Trump demande aux Européens de rapatrier leurs jihadistes prisonniers en Syrie

Alors que le dernier bastion de l'organisation État islamique devrait tomber dans les prochains jours en Syrie, le président Trump a demandé à l'Europe de juger ses quelques 800 ressortissants capturés par la coalition.

C'est la seconde fois en deux semaines. Donald Trump a appelé, samedi 16 février, les pays européens, notamment le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, à rapatrier et juger leurs ressortissants faits prisonniers parmi les combattants de l'organisation État islamique (EI) en Syrie.

"Les États-Unis demandent à la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et aux autres alliés européens de reprendre plus de 800 combattants de l'EI que nous avons capturés en Syrie afin de les faire passer en jugement", a twitté Donald Trump.

"Il n'y a pas d'alternative car nous serions forcés de les libérer. Les États-Unis ne veulent pas que ces combattants de l'EI se répandent en Europe où ils devraient se rendre".

Cet appel du président américain, formulé dans un tweet envoyé tard samedi soir, intervient alors que l'organisation État islamique est sur le point de perdre le dernier territoire de son "califat" à Baghouz, dans l'est de la Syrie.

The United States is asking Britain, France, Germany and other European allies to take back over 800 ISIS fighters that we captured in Syria and put them on trial. The Caliphate is ready to fall. The alternative is not a good one in that we will be forced to release them........

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 février 2019

....The U.S. does not want to watch as these ISIS fighters permeate Europe, which is where they are expected to go. We do so much, and spend so much - Time for others to step up and do the job that they are so capable of doing. We are pulling back after 100% Caliphate victory!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 février 2019

Les alliances arabo-kurde et de la coalition internationale menée par les États-Unis pourraient reprendre le contrôle de ce demi-kilomètre carré dans les jours à venir, selon les Forces démocratiques syriennes.

Donald Trump avait suscité en décembre la colère de ses alliés en annonçant unilatéralement le prochain départ des 2 000 militaires américains présents en Syrie.

Cette annonce et la défaite militaire imminente de l'EI avaient relancé la question du devenir des centaines de jihadistes étrangers faits prisonniers en Syrie, et que l'alliance arabo-kurde dit ne pas pouvoir garder éternellement.

Avec AFP