
Dans la presse, lundi 4 février, la visite du pape François aux Émirats arabes unis. La mobilisation pour le footballeur bahreïni Hakeem al-Araibi. Des révélations sur le trafiquant de drogue Joaquin Guzman, dit "El Chapo". Et sur le teint hâlé de Donald Trump.
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Dans la presse, lundi matin, la visite du pape François aux Émirats arabes unis. Le souverain pontife est le premier chef de l’Église catholique à fouler le sol de la péninsule arabique.
Dans une tribune publiée par Gulf News, l’ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis explique qu’Abou Dhabi a décidé de lancer cette invitation "pour faire entendre les voix de la modération et de la tolérance plutôt que celles de la division et de la haine". Une visite saluée par The Guardian, qui la présente comme "un signal important", dans un contexte de persécution de la minorité chrétienne dans certains pays de la région, dans le sillage de la guerre en Irak, et plus largement, dans un contexte où les relations entre chrétiens et musulmans constituent l’une des grandes "lignes de fracture" du monde contemporain.
L’Orient Le Jour est plus sceptique. Le quotidien libanais, qui évoque "une visite historique dans le berceau de l’islam", la présente comme "une occasion unique, pour Abou Dhabi, de mettre en avant une image positive de pays musulman modéré, et de faire oublier les critiques des ONG sur sa volonté de plus en plus manifeste de restreindre la liberté d’expression". L’Orient Le Jour rapporte également que le pape François a aussi évoqué, juste avant son départ, la guerre au Yémen et demandé le respect des accords de trêve à Hodeïda, pour permettre l’acheminement de l’aide internationale. "Je suis avec grande préoccupation la crise humanitaire au Yémen . La population est épuisée par le long conflit et de très nombreux enfants souffrent de la faim". D’où ce dessin publié par le journal panarabe de Londres, Al Quds Al Araby, qui montre les embrassades entre le pape François et l’imam d’Al-Azhar, l’institution phare de l’islam sunnite du Caire, sous les yeux de l’Iran chiite - deux visions de l’islam qui s’affrontent par Yémen interposé.
Dans la presse, également, la mobilisation pour la libération d'Hakeem al-Araibi, ce joueur de football réfugié politique en Australie, détenu en Thaïlande et menacé d'extradition vers son pays d’origine, le Bahreïn. Alors que le joueur vient de se voir accorder 60 jours pour préparer sa défense par la justice thaïlandaise, Carig Foster, un ancien capitaine de l’équipe nationale australienne, a décidé de se mobiliser à son tour. Dans une tribune publiée, là encore par The Guardian, cet ambassadeur d’Amnesty International, appelle la FIFA et le CIO, qui ont déjà pris fait et cause pour Hakeem al-Araibi, à maintenir la pression sur le Bahreïn et la Thaïlande : "Ce qui est en jeu, c’est l’âme même du sport, le fait d’appartenir à la communauté du sport signifie l’obligation de respecter les valeurs humaines", écrit l’ex-footballeur, en plaidant pour une suspension des deux pays des instances sportives internationales. L’ancien international ivoirien, Didier Drogba, s’est joint également à la mobilisation en postant un message sur Twitter, sous le hashtag "SaveHakeem", "Sauvez Hakeem".
Aux États-Unis, le jury commence à délibérer aujourd’hui pour déterminer la peine à infliger à Joaquin Guzman, dit "El Chapo", le patron déchu du cartel mexicain de Sinaloa. Après trois mois d’audiences, The New York Times dresse un bilan des principales révélations de ce procès, et notamment le fait que le Mexique serait "un pays encore plus corrompu que ce que l’on pensait". Un témoin a par exemple assuré que Joaquin Guzman avait payé 100 millions de dollars à l’ancien président Enrique Pena Nieto, pour qu’il l’autorise à sortir de sa clandestinité. Le fugitif aurait aussi eu recours à plusieurs reprises à la chirurgie esthétique pour modifier son apparence. Il seraot également amateur de très jeunes filles, et plusieurs témoins auraient évoqué ses viols réguliers d’enfants âgées de 13 ans, qu’il présentait comme ses "vitamines".
On ne se quitte certainement pas là-dessus. The New York Daily News revient sur l’épais mystère du teint orangé de Donald Trump. Vous pensiez peut-être que ce bronzage doit beaucoup aux cabines à UV… Que nenni ! Selon un haut responsable de l'administration, qui s'est adressé sous couvert d'anonymat sur cette question ô combien cruciale, le teint hâlé du président américain ne serait que le fruit de ses "bons gènes"…
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