Dans la presse, vendredi 25 janvier, les interrogations et l'inquiétude suscitée par la crise au Venezuela. Que faut-il redouter de ce face-à-face entre, d'un côté Nicolas Maduro soutenu par l'armée, de l'autre Juan Guaido, président autoproclamé par intérim soutenu par les États-Unis et de nombreux pays ? Au-delà des "grands espoirs", il y a aussi une "montagne de doutes". Autre sujet : la presse française constate que l'unité du mouvement des Gilets jaunes fissure à l'épreuve des européennes.
Donald Trump a prévenu mercredi que "toutes les options étaient sur la table" suggérant la possibilité d’un usage de la force militaire. Une phrase qui en dit long pour l’Humanité. A la une du journal communiste, "Trump pilote le coup de force". Selon le quotidien, le "scénario du coup d’Etat était presque trop parfait" : comment une opposition de droite pourtant morcelée peut-elle s’adjuger le pouvoir en un claquement de doigts sans le soutien de Washington ?, se demande le journal.
Face aux accusations d’ingérence, la presse américaine appelle l’administration Trump à la "prudence". Selon le NewYork Times , "la décision du président américain de défendre ce qui équivaut à un changement de régime au Venezuela" comporte "des risques énormes". "Maintenant que l’armée vénézuélienne a pris le parti de Nicolas Maduro, la situation pourrait facilement dégénérer et aboutir à des violences, affectant potentiellement des diplomates américains qui pourraient être pris pour cibles".
Dans le journal argentin Clarin, Marcelo Cantelmi écrit sur les "grands espoirs" suscités par ce soutien international à Juan Guaido mais aussi sur une "montagne de doutes" notamment concernant la réaction du régime.
Le site d’actualité moscovite Gazeta.ru s’interroge de son côté : "Si Trump fait exploser le Venezuela, quelle sera la réaction de Moscou ?". Difficile de le prédire, une intervention militaire américaine au Venezuela semble cependant improbable. Selon Gazeta.ru le maintien des intérêts russes au Venezuela passe par la promotion du dialogue.
En France, l’annonce d’une liste Gilets jaunes aux Européennes semble fissurer le mouvement et ses "multiples chapelles", titre l’Opinion.
Le dessinateur Xavier Delucq s’interroge dans le Huffington Post : "sera-t-il facile de passer de la critique à la réalisation d’un programme avec des proposition concrètes ?". Finalement des Gilets jaunes qui présentent une liste au même titre que les autres partis politiques classiques, "c’est quelque part entrer dans le système", écrit Guillaume Tabard dans le Figaro. Selon lui, "une liste Gilet jaunes non rassembleuse, c’est le scénario rêvé" pour Emmanuel Macron.