
À la une de la presse, ce jeudi 6 décembre, la décision du gouvernement d'abandonner la hausse des taxes sur le carburant pour répondre aux revendications des Gilets jaunes, et son refus de rétablir l'impôt sur la fortune, des révélations du Parlement britannique sur Facebook, le premier anniversaire de la mort du chanteur Johnny Hallyday, et les prénoms à la mode.
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À la une de la presse française, ce jeudi matin, la décision du gouvernement d’abandonner la hausse des taxes sur le carburant, pour calmer la colère des Gilets jaunes.
D’après Le Télégramme, l’Élysée a annoncé mercredi soir que ces taxes ne seraient pas "suspendues" mais finalement "annulées" en 2019, en excluant, toutefois, le rétablissement de l’impôt sur la fortune, l’ISF, demandé par les manifestants. "L’ISF resurgit dans le débat", titre La Croix, en précisant que le gouvernement "promet une évaluation", toujours l’année prochaine, du remplacement de l’ISF par l’impôt sur la fortune immobilière. "Un an après cette réforme, il demeure difficile de retracer la voie prise par les milliards d’euros d’allègements", note le journal, où le dessinateur Deligne montre le Premier ministre Édouard Philippe sous les traits d’un prestidigitateur auquel les Gilets jaunes demandent maintenant de faire réapparaître l’ISF.
Ce débat sur l’ISF est très polémique en France. Les Échos, qui confirment qu’Emmanuel Macron a "clôt la discussion sur l’ISF ouverte par ses ministres", fustigent "un mauvais débat" : " Si, au lieu d’un impôt sur la grande fortune, François Mitterrand avait créé en 1982 un impôt sur la grande démagogie, c’est celui-là qu’il faudrait rétablir. Il rapporterait beaucoup", ironise le journal, en soupirant : " Qu’il est aisé de croire qu’en imposant les riches, on enrichit les pauvres !". Une analyse assez différente de celle de L'Humanité, qui assure que le Premier ministre a été contraint de "reconnaître la légitimité d’un débat sur l’impôt des riches". Une façon de "crédibiliser cette revendication phare des Gilets jaunes pour la justice fiscale", selon L'Huma, qui a sorti la calculette et évalue le manque à gagner lié à la réforme de l’ISF à 3,5 milliards d’euros pour l’État. Les cent premiers contribuables français les plus fortunés, auraient gagné, eux, 1,5 million d’euros chacun.
À la une des journaux également, la diffusion, mercredi, de 250 pages de documents internes de Facebook par le Parlement britannique, qui enquête sur son rôle dans la propagation de "fausses informations". The Financial Times rapporte que les parlementaires accusent l’entreprise d’avoir conclu des accords secrets avec des développeurs pour c ollecter des données de ses utilisateurs, sans les en informer. Le journal, qui parle de "violation de la vie privée" et de "risques de fuites de ces données", évoque notamment le système d’exploitation mobile Android. Ces révélations sont également à la une du Guardian, qui souligne la dimension financière, pour Facebook, de ces accords. Le quotidien britannique est très remonté contre le réseau social créé par Mark Zuckerberg. "Le mythe central (de Facebook) est que ce qui est bon pour lui est bon pour le monde", "mais (les e-mails confidentiels publiés par le parlement britannique) révèlent les calculs complexes qui se cachent derrière l’image sympathique de Zuckerberg et de Facebook". Le gratuit Metro enfonce le clou : "Comment Facebook vous a espionnés, vous et vos amis", "le géant de la tech savait que l’enregistrement de l’activité (de ses utilisateurs) sur Android provoquerait la polémique, et il a tout fait pour qu’il soit le plus difficile possible pour eux de le découvrir".
En Espagne, des volontaires ont décidé d’organiser un référendum symbolique, pour ou contre le régime monarchique. Alors que le pays commémore aujourd’hui les 40 ans du référendum approuvant la Constitution de 1978, cette initiative, soutenue par le parti Podemos, est toutefois loin de faire l’unanimité, d’après El Pais. Le quotidien annonce que la majorité des partis politiques espagnols, y compris les socialistes au pouvoir, ne sont pas favorables à une révision qui transformerait la monarchie parlementaire en république.
Il règne toujours dans les cœurs de ses très nombreux fans. Johnny Hallyday est disparu il y a un an aujourd’hui. "Le feu toujours allumé", titre 20 Minutes, qui raconte comment ces fans continuent d’entretenir la flamme et comment d’autres se sont même découvert, depuis sa mort, une vraie passion pour Johnny Hallyday. Léo, 17 ans dit s’être mis à écouter ses chansons à ce moment-là. "J’ai pris conscience à quel point il avait bercé toutes les générations (...) Je suis devenu fan et je ne peux plus en sortir", dit-il, en racontant même avoir converti ses amis.
Léo, un prénom à la mode dans la France d’aujourd’hui, comme le fut aussi, en d’autres temps, celui de Johnny. Léo, Johnny et les autres, seront peut-être bientôt détrônés par Kale, Kiwi ou Quinoa. D’après Slate, de plus en plus de bébés dans le monde seraient prénommés d’après les noms d’aliments sains. Si vous hésitez encore à prénommer votre enfant Chou frisé, pas de souci : sachez que les prénoms tirés de sentiments positifs comme Paix, Espoir et Harmonie sont eux aussi très tendance.
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