L’accord sur le Brexit est toujours bloqué par la question de Gibraltar. L'avenir du petit territoire britannique situé à la pointe sud de l'Espagne est devenu ces derniers jours le principal point de désaccord de ce dossier complexe.
Le dossier de Gibraltar empêche toujours la validation unanime par les Vingt-Sept, dimanche lors d'un conseil européen extraordinaire, de l'accord sur le Brexit et d'une déclaration sur les futures relations entre Londres et Bruxelles.
Les négociateurs des États membres de l'Union, hors Royaume-Uni, se sont réunis en vain pendant trois heures vendredi dans la capitale belge pour tenter de lever ce dernier obstacle.
Samedi matin, alors que les négociations avaient repris, des diplomates et responsables européens déclaraient qu'il n'y avait toujours aucun signe d'avancée notable.
L'avenir du petit territoire britannique situé à la pointe sud de l'Espagne est devenu ces derniers jours le principal point de désaccord de ce dossier complexe.
La Première ministre britannique, Theresa May, doit s'entretenir ce samedi à partir de 18 h (17 h GMT) avec Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Elle rencontrera ensuite le président du Conseil européen, Donald Tusk.
En Allemagne, un porte-parole du gouvernement a dit son espoir de voir une solution trouvée à temps pour le conseil européen de dimanche.
Pedro Sanchez, chef du gouvernement espagnol, menace de voter contre l'accord de sortie de l'UE du Royaume-Uni et la déclaration commune si la mention que le futur statut de Gibraltar devra être négocié directement par Londres et Madrid, et non par les Européens, n'y figure pas.
"Les garanties ne sont toujours pas suffisantes"
Cette idée ne séduit guère ses partenaires européens qui le soupçonnent de se livrer à une manœuvre politique pour asseoir son autorité avant les élections régionales de décembre en Andalousie.
"Les garanties ne sont toujours pas suffisantes et l'Espagne maintient son droit de veto sur le Brexit (...). S'il n'y a pas d'accord (...), le Conseil européen n'aura probablement pas lieu", a-t-il averti dans la soirée de vendredi depuis La Havane, où il effectue une visite officielle.
Dans les faits, l'Espagne ne dispose pas de droit de veto sur ce point. Selon l'article 50 du traité européen qui régit la sortie d'un État membre, l'accord de retrait doit être approuvé non pas à l'unanimité, mais à la majorité qualifiée des États membres.
Les dirigeants européens souhaitent cependant continuer à présenter un front uni face à Londres comme ils l'ont fait depuis le début des négociations.
Avec AFP