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Reporters : Le front d'Orient, prélude à la victoire de 1918

Il y a 100 ans, les soldats alliés combattaient sur le front d'Orient, près de Salonique. Des combats décisifs, dans des conditions terribles, qui ont précipité de plusieurs mois la fin de la Première Guerre mondiale. Malgré tout, le front d'Orient reste aujourd'hui encore largement méconnu. Notre reporter Laurent Rouy s'est rendu sur les traces de ces soldats, dans le sud de l'actuelle Macédoine et le nord de la Grèce.

Le 15 septembre 1918, dans la zone montagneuse du Dobro Polje près de Salonique, entre la Grèce et la Macédoine, les Alliés ont lancé une offensive décisive. Il s’agit de la toute première rupture de front depuis le début de la Grande Guerre, et elle va entraîner la déroute complète de l’armée bulgare et précipiter la défaite des Empires centraux.

Pourtant, ce théâtre d'opérations était à l'époque mal-aimé des capitales alliées : trop loin, pas assez symbolique... Les soldats débarquaient par la mer à Salonique (actuellement Thessalonique) et y étaient stationnés.

Sur ce front, les Français et leurs alliés serbes, mais aussi les Britanniques, les Italiens, Russes ou Grecs, ont pourtant combattu dans des conditions terribles : le froid ou la chaleur extrêmes, les insectes, les maladies, le terrain difficile, l’éloignement… Côté français, on estime que plus de 350 000 poilus, dont un grand nombre étaient originaires d'Afrique, ont combattu sur le front d'Orient, loin des tranchées françaises. Et 70 000 n'en sont pas revenus.

Notre reporter s’est rendu sur les traces de ces soldats, en Grèce et en Macédoine, sur les lieux mêmes des combats, au sommet des montagnes, mais aussi en Serbie et en France.