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Emmanuel Macron juge l'affaire Khashoggi "très grave"

Dans une interview exclusive à France 24 et RFI, Emmanuel Macron s'est exprimé pour la première fois sur la disparition du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien d'Istanbul. Le président français estime les faits "très graves" et attend "que la vérité et la clarté soient établies". Il aura une discussion à ce sujet avec le président turc, le prince héritier et le roi d'Arabie saoudite "dans les prochains jours".

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI, en marge du sommet de la Francophonie, à Erevan, en Arménie. "Nous avons vu lors de ce sommet une Francophonie de conquête", a expliqué le président, qui "[s e réjouit] de la nomination à la tête de l'OIF de la Rwandaise Louise Mushikiwabo, qui correspond au visage de la Francophonie actuelle". Une Francophonie qui, pour Emmanuel Macron, "fait face à plusieurs chantiers : la jeunesse, l’éducation pour lutter contre l’obscurantisme, le plurilinguisme".

Après avoir évoqué l'affaire Khashoggi et "des faits graves, très graves", il a précisé que pour la France, "le politique prime sur les intérêts économiques" et que de toutes façons, "l’Arabie saoudite n’est pas un grand client de la France". Il affirme également avoir eu la garantie que la France "ne fait pas partie des fournisseurs de l’Arabie saoudite sur le conflit au Yémen".

Au sujet de la crise autour du nucléaire iranien, le président français a estimé qu'il "n’est pas efficace de sortir de l’accord nucléaire de 2015 et il y a un risque d’embrasement de la région".

Enfin, refusant d'annoncer une date pour le remaniement ministériel attendu en France, Emmanuel Macron a expliqué vouloir "faire les choses avec méthode, au bon rythme". "Le gouvernement est au travail. Aucun poste n'est vacant. Les choses avancent", a-t-il ajouté.