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Le site d’investigation Bellingcat a annoncé lundi avoir identifié le second suspect de la tentative d'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal en mars à Salisbury. Il s’agit d’un médecin du service de renseignement militaire russe (GRU).

Le second suspect de la tentative d'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal en mars, en Angleterre est Alexandre Yevgenïevich Michkin, un médecin du service de renseignement militaire russe (GRU), a affirmé lundi 8 octobre le site d’investigation britannique Bellingcat.

Le site explique s'être appuyé sur "de multiples sources", dont des "témoignages de personnes familières" avec l'individu, ainsi que des copies de documents d'identité, notamment une copie de son passeport, dont il présente une photo.

Selon Bellingcat, Alexandre Yevgenïevich Michkin est né le 13 juillet 1979 à Loyga, en Russie. Il a étudié la médecine dans une académie militaire, avant de suivre un entraînement de médecin au sein de la marine russe.

Alexandre Yevgenïevich Michkin alias Alexandre Petrov

Recruté durant ses études par le GRU, il a ensuite pu disposer d'une carte d'identité et d'un passeport sous le nom d'Alexandre Petrov.

Début septembre, la police britannique avait présenté les noms de deux hommes russes, Alexandre Petrov et Ruslan Boshirov, suspectés d'avoir perpétré la tentative d'empoisonnement au Novichok, un puissant agent innervant, de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, survenu le 4 mars à Salisbury.

Le 26 septembre, le site Bellingcat avait déjà révélé l'identité de l'autre suspect, Ruslan Boshirov. "Le suspect est en fait le colonel Anatoli Tchepiga, un officier du GRU décoré de hautes distinctions", avait affirmé Bellingcat.

Ces informations avaient été rejetées par Moscou. "Beaucoup de gens se ressemblent", avait simplement répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le 12 septembre, le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré savoir qui étaient les deux hommes mis en cause par Londres, mais il avait assuré qu'ils étaient des "civils" n'ayant rien fait de "criminel".

Avec AFP