La famille d'un hôtesse de l'air tuée dans le crash du vol AF447, au large du Brésil, demande la mise en examen de la compagnie aérienne française, qui, selon elle, doit "payer pour ce qu'elle a fait".
AFP -La famille d'une hôtesse de l'air, Carla Mar Amado, 31 ans, disparue le 1er juin dans le crash du vol AF 447 entre Rio de Janeiro et Paris, a fait part de sa colère jeudi à Toulon face au silence des autorités et annoncé qu'elle allait demander la mise en examen d'Air France.
"Rien n'est sorti des trois réunions qui ont été organisées pour les familles des victimes. Chaque fois, l'aspect technique de l'accident est balayé et on nous dit qu'il faut laisser les investigations se poursuivre", ont déclaré lors d'une conférence de presse le père et le frère de la victime, Carlos et Drago Amado, domiciliés à Solliès-Pont et Pignans (Var).
"Il faut qu'Air France paye pour ce qu'elle a fait et qu'elle prenne ses responsabilités dans les sondes Pitot", ont-ils ajouté, déplorant qu'"une entreprise aussi riche ait négligé la sécurité".
Selon leur avocat, Me Jean-Claude Guidicelli, qui va demander "la mise en examen d'Air France en tant que personne morale", "on fait croire aux familles des victimes qu'on est en quête de la vérité, alors que la vérité on la connaît: ce sont les sondes Pitot qui sont la cause exclusive du crash".
Une prochaine réunion d'information des familles est prévue, selon la famille Amado, le 24 septembre à Paris.
Le 1er juin, un Airbus A330-200 de la compagnie Air France qui assurait la liaison Rio de Janeiro - Paris s'est abîmé en mer avec à son bord 216 passagers et 12 membres d'équipage.
Une information judiciaire pour "homicide involontaire" a été ouverte par le parquet de Paris. Parallèlement, une enquête technique a été confiée au Bureau enquête analyse (BEA).