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A la Une de la presse, ce jeudi 13 septembre, le vote des eurodéputés en faveur du déclenchement de l’article 7 des traités européens contre la Hongrie de Viktor Orban. Le plan anti-pauvreté du gouvernement en France. L’apprentissage de l’anglais dans les écoles françaises. Et une étudiante (très) choyée.
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A la Une de la presse, le vote, hier, des eurodéputés, en faveur de l’activation de l’article 7 des traités européens, qui peut déboucher sur la suspension du droit de vote de la Hongrie.
Le coup de semonce de Strasbourg est présenté comme une tentative pour mettre un terme aux atteintes à l’Etat de droit par le gouvernement de Viktor Orban. «L’UE affirme que la démocratie hongroise est blessée», titre Blikk, qui précise que les deux tiers des eurodéputés ont voté en faveur du rapport Sargentini accusant Budapest de violations des valeurs européennes – y compris des élus du Parti populaire européen, auquel appartient le Fidesz, le parti de Viktor Orban. Le parlement européen est accusé par le quotidien hongrois d’avoir surtout cherché à sanctionner sa politique anti-migrants. Même son de cloche du côté de Magyar Hirlap: «c ette ignoble comédie est une vengeance à peine voilée des libéraux, Verts et anarchistes de Bruxelles contre notre clôture et contre nos lois et nos succès économiques sans précédent servant autant les Hongrois que les Européens», fulmine le quotidien conservateur. « Bruxelles veut imposer sa volonté à la Hongrie mais les bureaucrates européens, les Staline de poche et les Robespierre de comptoir doivent comprendre qu’ils n’y parviendront jamais», défie Magyar Idök, un autre quotidien favorable à Viktor Orban, cité par Courrier International.
En Pologne, déjà touchée, elle, par le déclenchement de l’article 7 depuis décembre dernier, Rzeczpospolita cite la réaction du Premier ministre hongrois: «nous n’accepterons pas le chantage» - une déclaration «accueillie par les applaudissements des eurosceptiques de Strasbourg», d’après le journal conservateur. «Un moment crucial pour la démocratie et l’Europe», salue Le Soir, soulagé de voir une partie de la droite européenne se désolidariser d’Orban - une prise de conscience que le quotidien belge juge à la fois «réjouissante», et «angoissante», «car c’est la peur qui (aurait) fait vaciller les rangs d’un PPE confronté au basculement croissant des électeurs vers les extrêmes», d’après Le Soir, qui prévient que «l’heure n’est plus aux petits jeux partisans». En France, Le Figaro évoque un vote «à double tranchant», qui «peut nourrir le discours d’un Orban ou d’un Salvini contre les élites européennes et polariser encore un peu plus le paysage politique (européen), déchiré entre «progressistes» et «nationalistes »».
En France, toujours, Emmanuel Macron présente aujourd’hui son plan anti-pauvreté. Dans 20 minutes, le porte-parole du gouvernement dévoile les grandes lignes de ce projet, auquel seront consacrés 8 milliards d’euros sur 4 ans. But affiché: «mieux rémunérer le travail, et accompagner vers l’emploi ceux qui n’en n’ont pas, par l’éducation et la formation». «Le système (actuel) marche sur la tête: tout est saucissonné, c’est extrêmement compliqué», dit Benjamin Griveaux, dont les propos rappellent «le pognon de dingue» évoqué par Emmanuel Macron. «Le président des riches se penche sur les pauvres», ironise Libération, qui se défend de tout «procès d’intention» mais explique que la rhétorique (présidentielle) des «premiers de cordée»» fait tout de même naître «un doute philosophique ». Pour l’occasion, Le Parisien, lui, est allé à la rencontre de familles qui peinent à s’en sortir, quelques-uns de ces 9 millions de Français vivant actuellement sous le seuil de pauvreté, établi à 1026 euros par mois. Suzanne, qui se couche tôt, pour «économiser la lumière», Pascaline, qui raconte avoir longtemps dû choisir entre «faire des lessives et manger», et Marie, retraitée, qui dit que ce qui lui fait le plus de peine, c’est de «ne pas pouvoir rendre les cadeaux qu’on lui fait».
Pendant ce temps-là, le CAC 40 est en marche vers des profits records. Les Echos annoncent que l’indice parisien, malgré des résultats en baisse pour le premier semestre, pourrait bien atteindre des sommets cette année, et parvenir à battre son record de bénéfice de 2007, établi à 95 milliards d’euros.
A noter aussi ce matin, la proposition de rendre l’anglais obligatoire à l’école. D’après Libération, cette préconisation est surtout une mesure symbolique, puisque seuls 0,7 % des élèves français ne suivent aucun cours d’anglais, la proposition la plus originale de ce rapport étant de mettre en place des activités plus dynamiques, comme l’écriture de livres ou de poèmes, des clubs de théâtre ou de chant. Mais le nec plus ultra, pour apprendre l’anglais, c’est, bien sûr, d’étudier au Royaume-Uni. Qu’à cela ne tienne. Un milliardaire indien a décidé d’envoyer sa fille dans la prestigieuse université de Saint Andrews, en Ecosse. Et pour s’assurer que la jeune fille étudie dans les meilleures conditions, il a décidé de recruter 12 personnes: une gouvernante, un chef, un majordome, trois valets de pied, trois femmes de chambre, un gestionnaire pour la maison, un chauffeur et un jardinier. Lu dans Le Parisien.
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