Après avoir imposé pendant 20 ans une politique de l'enfant unique puis autorisé en 2016 les foyers à avoir deux enfants, le gouvernement chinois pourrait cesser tout contrôle.
Et si la Chine s'apprêtait à sonner le glas de son actuelle politique nataliste, qui limite les naissances à deux par foyer ? Alors que le pays célèbre bientôt l'année lunaire du cochon, un nouveau timbre commandé par le gouvernement a fait son arrivée dans les postes chinoises. Sur celui-ci, on aperçoit une famille de cochons souriants.
Pour bon nombre d'internautes chinois, cela ne fait aucun doute : le gouvernement chinois vient de dévoiler un petit indice, celui d'une possible fin des restrictions de naissances. Il faut dire que par le passé, la Chine a déjà fait ce genre d'annonces non-officielles. Lorsque le pays a abandonné sa politique de l'enfant unique en 2016 après 20 ans de mise en place au profit d'une limitation à deux naissances, l'un des deux timbres honorant l'année du singe représentait une maman singe et ses deux bébés, rappelle le China Post.
Pour certains commentateurs anonymes (dont Bloomberg se fait l'écho), il est évident que Pékin projette de mettre un terme à son contrôle des naissances dans les mois à venir. En effet, le pays est actuellement confronté à un taux de fécondité très bas et à une pénurie de travailleurs.
Une attitude jugée paternaliste
Cependant, rien ne permet d'assurer que la fin des restrictions fera décoller les naissances. Avec des politiques natalistes en place depuis 1979, la culture de la famille "peu nombreuse" semble avoir réellement infusé les mœurs chinoises. Même lorsque la limite a été relevée à deux enfants par foyer, un pic de naissance a certes été observé cette année-là, mais il a fini par chuter à nouveau tant la mentalité est restée la même au sein de la population habituée à ne pas valoriser les grandes fratries.
Dans l'opinion publique du pays s'observe même une lassitude face à l'attitude paternaliste du gouvernement envers les femmes, tantôt sommées de ne pas procréer pendant des décennies, tantôt lourdement invitées à enfanter afin de re-dynamiser le pays; comme le fait remarquer Quartz. "Elles sont réduites à leurs organes de reproduction", se désole la journaliste Jiayun Feng.
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