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Présidentielle en RD Congo : le pays suspendu à l'annonce de Kabila

Les parlementaires congolais sont convoqués en congrès, jeudi, pour suivre une adresse à la nation de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 17 ans. Un discours très attendu, à six jours du dépôt des candidatures à la présidentielle, qu'il ne peut briguer.

Que va annoncer le président Joseph Kabila lors de son discours sur l'état de la nation ? Les députés et sénateurs sont attendus jeudi 19 juillet 2018, à 15 heures, pour y assiter.

Selon le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, il s'agit de "décisions importantes" qui ont justifié le report de sa visite en République démocratique du Congo.

Au pouvoir depuis 2001, le président Joseph Kabila entame son deuxième et dernier mandat, la Constitution lui interdisant de se représenter. La présidentielle censée élire son successeur a été repoussée au 23 décembre 2018.

Candidat ou pas ?

L'opposition, la société civile, l'Église catholique et des partenaires le soupçonnent de vouloir s'accrocher à la tête du pays. Des universitaires congolais ont dernièrement qualifié d'"infraction imprescriptible de haute trahison contre la nation et l'État" toute candidature du président Kabila pour un troisième mandat. Le dépôt des candidatures à la présidentielle est prévu entre le 24 juillet et le 8 août.

Le collectif d'actions de la société civile de RDC (CASC) a estimé, mercredi, à Kinshasa, que Joseph Kabila "n'incarne plus les valeurs légitimes pour la République". "Quel que soit ce qu'il dira demain, ça ne sera pas une faveur, ni un cadeau fait aux Congolais. S'il dit qu'il ne sera pas candidat, ça sera le résultat d'un combat qui a vu des dignes fils de ce pays tomber", victimes de la répression liée à son maintien au pouvoir, a déclaré Herman Mbuwa, un des orateurs.

Ancienne colonie belge, la RDC n'a jamais connu de passation pacifique du pouvoir depuis son accession à l'indépendance en 1960.

Avec AFP