Le boxeur français Tony Yoka, champion olympique des super-lourds à Rio, a été suspendu par l'Agence française de lutte contre le dopage pour avoir manqué des contrôles inopinés. Le sportif va contester la décision devant le Conseil d'État.
Le champion olympique de boxe français Tony Yoka a écopé, jeudi, d'un an ferme de suspension pour ses infractions répétées aux règles antidopage. Une peine qu'il va contester devant le Conseil d'État, a annoncé son avocat à l'AFP.
L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) "sanctionne sévèrement ce qu'elle reconnaît elle-même n'être qu'une négligence administrative", a regretté Me Arnaud Péricard. Le boxeur de 26 ans se voit reprocher d'avoir manqué à trois reprises en moins d'un an, de juillet 2016 à juillet 2017, à ses obligations de localisation pour des contrôles inopinés, auxquels doivent se soumettre les sportifs de haut niveau.
En décembre dernier, il avait écopé d'une suspension beaucoup plus clémente, douze mois avec sursis, devant la fédération française de boxe (FFB), mais l'AFLD, soucieuse d'appliquer le code mondial antidopage, s'était saisie du dossier. Ce code prévoit deux ans de suspension ferme pour une telle infraction, ou un an au mieux, "en fonction du degré de la faute du sportif".
"C'est une décision décevante au regard des circonstances particulières de l'affaire, des remords exprimés par Tony et de sa bonne foi", a poursuivi l'avocat qui a précisé qu'il demanderait en urgence la suspension de la peine devant le Conseil d'État, qui se prononcera aussi sur le fond de l'affaire.
Tony Yoka avait été entendu le 20 juin par l'AFLD à Paris, trois jours avant son cinquième combat de rang gagné chez les pros, contre l'Anglais David Allen, par arrêt de l'arbitre à la 10e reprise.
Après son titre de champion olympique des super-lourds à Rio en 2016, le boxeur s'est fixé l'objectif de devenir le premier Français à remporter le titre de champion des lourds chez les professionnels.
Avec AFP