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Irak : un mois et demi après les législatives, la Cour suprême valide un nouveau décompte des voix

La plus haute instance constitutionnelle d'Irak a ordonné jeudi un nouveau décompte de tous les votes exprimés lors des législatives du 12 mai. Le dirigeant nationaliste, Moqtada al-Sadr, avait été déclaré vainqueur.

Plus d'un mois après le scrutin législatif, l'Irak est toujours plongée dans l'incertitude. Les accusations de fraudes avancées par plusieurs partis politiques ont jeté le doute sur les résultats qui avaient donné la victoire au religieux Moktada al-Sadr, au point que le Parlement avait ordonné un nouveau décompte des voix.

"La Cour juge que la décision du Parlement [prise le 6 juin] en faveur d'un comptage manuel ne viole pas les dispositions de la Constitution", a affirmé lors d'une conférence de presse son président Medhat al-Mahmoud.

La totalité des bulletins recomptés

La plus haute juridiction irakienne a précisé que le nouveau dépouillement concernait la totalité des quelque 11 millions de bulletins, y compris ceux de l'étranger, des déplacés et des forces de sécurité, alors que le Parlement avait décidé d'annuler purement et simplement le vote de ces trois dernières catégories, sur lesquels la plupart des soupçons de fraude portaient.

Cela pourrait prendre des semaines, sinon des mois, alors que mandat du Parlement prend officiellement fin le 30 juin. La formation du religieux Moktada al-Sadr et celle du chef de mouvements pro-iraniens Hadi al Amiri, arrivées respectivement aux première et deuxième places, ont conclu une alliance mais aucun gouvernement n'a été formé pour l'instant.

Avec AFP et Reuters