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Dans la presse, ce mercredi 20 juin, la décision des États-Unis de quitter le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Un plaidoyer en faveur des migrants et des réfugiés. Les élections de dimanche en Turquie. Et un coup de ciseaux pour Neymar!

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Dans la presse, ce matin, la décision des Etats-Unis de quitter le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qu’ils accusent d'«hypocrisie» et de parti pris contre Israël.

«Pendant trop longtemps, le Conseil des droits de l'homme a protégé les auteurs de violations des droits de l'homme et a été un cloaque de partis pris politiques», a ajouté hier l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley - qu’on retrouve à la Une du Huffington Post. «Goodbye», titre sobrement la version française du site, qui rapporte que cette décision a été aussitôt dénoncée par des organisations de défense des droits humains – notamment par l’ONG Human Rights Watch, dont le responsable a rappelé le « rôle important» du Conseil dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud. «Mais Donald Trump n'est intéressé que par la défense d'Israël », a dénoncé Kenneth Roth. Vox parle d’un «geste controversé», mais qui ne serait pas, néanmoins, une «surprise complète», dans la mesure où les Etats-Unis menaçaient depuis quelque temps déjà de quitter le CDH. Le site américain évoque une décision qui serait en réalité dans la continuité de la stratégie de l’Administration Trump qui consiste à désengager les Etats-Unis des organisations et des accords internationaux, comme ce fut le cas du retrait américain de l’accord de Paris sur le climat ou de l’accord sur le nucléaire iranien. «En ce sens, écrit Vox, le retrait américain relève moins d’une critique claire à l’égard d’une organisation profondément partiale, que du retrait américain de la scène internationale, voulu par Donald Trump».

La décision américaine est bien accueillie en Israël. D’après The Times of Israel, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a salué le geste «courageux» des Etats-Unis, en présentant à son tour le CDH comme une organisation «partiale et hostile envers Israël», qui aurait «échoué dans sa mission de protéger les droits humains». Même son de cloche du côté de la chaîne de télé américaine ultra-conservatrice Fox News, qui salue la décision de l’Administration Trump: «la vérité, c’est que les Etats-Unis étaient le seul gouvernement à travailler sérieusement pour amener le CDH à promouvoir le respect universel; la protection des droits humains, et les libertés fondamentales, d’une manière juste et équitable», soutient la chaîne de télé ultra-conservatrice américaine.

L’Administration Trump, dont le durcissement politique migratoire provoque l’indignation d’une partie de l’opinion, tout comme le succès des discours populistes, en Europe sur l’immigration. C’est dans ce contexte général qu’on commémore aujourd’hui la Journée mondiale des réfugiés - l’occasion pour La Croix d’essayer des désamorcer les «peurs» suscitées par ce phénomène, de se livrer à un plaidoyer en faveur de l’ouverture en ces temps de «repli» et de «confrontation». «Tout se passe comme si certains responsables politiques ne se posaient plus la question de l’escalade», met en garde le journal, en pensant aussi aux menaces qui planent sur le commerce international. «Personne ne peut prétendre que ces questions, la canalisation des migrations, ou la régulation des échanges internationaux, ne se posent pas. Mais elles doivent être abordées calmement, sans céder aux facilités de la démagogie – qui ne peut déboucher que sur des ruptures dont les premières victimes seront les plus pauvres», prévient La Croix.

En Turquie, Recep Tayyip Erdogan et son parti, l’AKP, font toujours figures de favoris aux élections présidentielle et législatives de dimanche. Le président sortant et son camp voient cependant leur avantage se réduire depuis plusieurs semaines, au point que The Independent se demande si ces élections ne vont pas permettre de desserrer «l’étau» dans lequel Erdogan tient son pays. «Le parti au pouvoir, Justice et Développement, ou AKP, commence à montrer des signes d'usure, tout comme son chef suprême», confirme The Financial Times, en évoquant à la fois les difficultés économiques actuelles en Turquie, son isolement croissant vis-à-vis des alliés européens et américains, et la montée en puissance de son principal rival, les très charismatique Muharrem Ince, le candidat du Parti républicain du peuple, le CHP, de centre gauche.

Tout autre chose pour terminer. La revue de presse suit évidemment avec beaucoup d’attention la Coupe de monde de foot qui se déroule actuellement en Russie, particulièrement en matière d’innovation capillaire. On a évoqué, en début de semaine, les moqueries sur la coupe qu’a arborée lors du premier match du Brésil la star du PSG Neymar - une coiffure ébouriffée décolorée ondulée ressemblant à s’y méprendre à un plat de spaghettis. Eh bien, c’est fini, couic. Neymar a sorti les ciseaux, «et ça soulage le Brésil», d’après le Huffington Post, qui nous apprend au passage que le joueur est parti en Russie avec deux coiffeurs, un pour la coupe, un autre pour la teinture.

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