envoyé spécial France 24 à Roland-Garros. – Décuple vainqueur à Roland-Garros, Rafael Nadal s'est offert une opportunité de remporter une nouvelle fois le grand chelem parisien, après une demi-finale parfaitement maîtrisée face à Juan Martin del Potro.
La finale que tout Roland-Garros espérait entre Dominic Thiem et Rafael Nadal aura bien lieu. Dans la foulée de la qualification de l'Autrichien, un peu plus tôt dans la journée, "Rafa" s'est également hissé en finale du grand chelem parisien, en infligeant une correction à l'Argentin Juan Martin del Potro (6-4, 6-1, 6-2). Là où son compatriote Schwartzman avait réussi le petit exploit de prendre un set à Nadal – une première depuis 2015 à Paris – "Delpot'" a échoué et quitte donc la porte d'Auteuil au stade des demies, comme en 2009.
Pour le numéro un mondial, forcément, plus d'effet de surprise. Décuple vainqueur de Roland-Garros, il s'offre une onzième finale parisienne, dont il partira forcément favori. Face à Del Potro, il a bien été bousculé durant une heure, sauvant notamment six balles de break durant le premier acte, mais il a su s'appuyer sur toute son intelligence tactique et sa densité physique hors norme pour accélérer au bon moment et conclure le premier set. Et derrière, l'Argentin n'a plus refait surface.
Désormais, Thiem a les armes
Place donc à la finale rêvée depuis le tirage au sort du tableau masculin de cette édition 2018 de Roland-Garros. Sur le papier, Nadal sera indéniablement le favori, dimanche, mais Thiem peut tout de même se targuer d'être le seul joueur a avoir fait mordre la poussière au Majorquin sur terre battue, ces deux dernières saisons. Une performance qu'il a même réalisée à deux reprises, en quart de finale à Rome en 2017 puis plus récemment au même stade de la compétiton, lors du Masters 1000 de Madrid en 2018.
Mais cette fois, le morceau sera tout autre, car si Nadal peut afficher des faiblesses sur un format en deux sets gagnants, il est beaucoup plus rare de le voir s'incliner sur un marathon de trois sets et plus. Thiem, tête de série numéro 7, en avait d'ailleurs fait les frais, en demi-finale, l'an passé (6-3, 6-4, 6-0). Une mésaventure qu'il tentera, déjà, de ne pas revivre à l'occasion de sa toute première finale de grand chelem.