En visite officielle au Kosovo, le nouveau secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a évoqué la réduction annoncée de la Kfor, la force de sécurité de l'Alliance déployée sur le territoire depuis 1999.
AFP - Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, s'est rendu jeudi en première visite officielle au Kosovo depuis sa nomination à la tête de l'Alliance début août pour discuter de la réduction annoncée de sa force sur ce territoire, a constaté un correspondant de l'AFP.
Cette visite intervient alors que l'Alliance nord-atlantique a donné en juin son feu vert à une diminution progressive de la Kfor jugeant que la situation sur ce territoire s'était améliorée.
"Je voudrais souligner que cette décision ne reflète que l'amélioration de la situation dans le domaine de la sécurité au Kosovo et je voudrais souligner qu'elle est conditionnée", a déclaré M. Rasmussen aux journalistes après sa réunion avec le président et le Premier ministre kosovars, Fatmir Sejdiu et Hashim Thaci.
"Cela veut dire que la réduction se fera en fonction de l'amélioration continue de la situation sécuritaire" au Kosovo, a-t-il ajouté en soulignant que l'Otan ne ferait rien qui aurait "un impact négatif sur la sécurité au Kosovo".
La Kfor, forte actuellement de quelque 14.000 hommes, a été déployée au Kosovo en 1999, suite au bombardement de l'Alliance qui visait à faire cesser la répression des forces serbes contre la guérilla indépendantiste albanaise.
Lors de sa prise de fonction le 4 août, M. Rasmussen a annoncé qu'il espérait transformer la force au Kosovo en "une petite force de réaction" qui pourrait se retirer de ce territoire dans un "avenir prévisible".
"Le fait que j'ai décidé de venir au Kosovo quelques jours seulement depuis ma prise de fonction reflète clairement que je ferai du Kosovo une haute priorité dans mon travail de secrétaire général de l'Otan", a-t-il déclaré.
Les leaders kosovars albanais ont proclamé le 17 février 2008 l'indépendance de ce territoire qui a depuis été reconnue par 62 pays, dont les Etats-Unis et 22 des 27 membres de l'Union européenne.
La Serbie s'y oppose farouchement en considérant le Kosovo comme sa province méridionale.
"Nous resterons engagés à assurer la sécurité au Kosovo et je peux confirmer qu'en parallèle nous continuerons à aider les autorités kosovares à continuer le développement de la Force de sécurité kosovare", a indiqué M. Rasmussen.
La Force de sécurité kosovare est opérationnelle depuis janvier et devrait grandir en une force civile de 2.500 membres aidant dans les situations d'urgence.
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