
A la une de la presse, ce mardi 29 mai, les réactions, en France et en Europe, à la crise politique en Italie. La mort de l’industriel français Serge Dassault. L’offre de régularisation et de naturalisation fait par Emmanuel Macron à Mamoudou Gassama. Une belle photo, et une info sur les pellicules des dinosaures.
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A la Une de la presse, les réactions, en France, à la crise politique en Italie, où Carlo Cottarelli a été chargé par le président de la République de former un gouvernement de transition.
Cet ancien économiste du FMI fait la une de La Croix, qui rappelle que Carlo Cottarelli a été désigné par Sergio Mattarella après que celui-ci a opposé son veto à la nomination d’un ministre de l’économie anti-euro, proposé par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles. Le journal évoque «un psychodrame», «une impasse politique», dont le président de la République espère sortir en convoquant de nouvelles élections – un scrutin qui risque de se transformer en référendum «pour ou contre l’Union européenne», d’après La Croix, qui voit là «l’occasion d’une clarification (ou) d’une rupture», dont (l’UE) pourrait (avoir du mal à) se remettre». «Rome, danger maximum», s’inquiète L’Opinion, qui demande à Bruxelles d’«apporter des réponses concrètes» à la «flambée eurosceptique». «L’Italie met l’Europe en accusation», estime le journal – où Kak livre SA vision de «la création d’Adam» qui orne la chapelle Sixtine, au Vatican. Un dessin où le patron de la Ligue, Matteo Salvini adresse un doigt d’honneur au président de la Commission européenne – alias Dieu, dans la version originale de Michel-Ange.
La crise politique en Italie inspire aussi beaucoup les dessinateurs de presse. Le dessinateur Blower livre sur Twitter une nouvelle version du film «Braquage à l’italienne», «The Italian Job», en VO: le car italien, conduit par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles, est à deux doigts de tomber dans le précipice et ce n’est qu’à ce moment-là, à cet endroit-là, que les responsables de l’UE, le butin en mains, se réveillent enfin: «Oh, attendez, on a une super idée». Morland, pour The Times, imagine l’Italie sous la forme d’une peau de banane, sur laquelle l’Union européenne est sur le point de marcher, au risque de glisser. Le Cubain Ramses Mrales Izquierdo, montre Giuseppe Conte, initialement choisi par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles pour diriger le gouvernement, avant de renoncer, en membre malade de l’Europe. Est-ce sa jambe ou son bras? Fait-il le pas de l’oie ou le salut fasciste? Quel que soit le membre concerné, l’Italie apparaît touchée par la gangrène. Vu sur le site de Courrier International.
Il est aussi beaucoup question, en France, de la mort de l’industriel et patron de presse Serge Dassault, disparu hier à 93 ans. Le Figaro rend hommage à son patron, en saluant la disparition d’un «grand serviteur de la France», d’un «capitaine d’industrie» «aux succès éclatants», d’un «héritier bâtisseur», «homme de convictions», et «chef de famille très attentif». «Au fond, Serge Dassault était un homme libre. Il n’avait ni l’esprit de système, ni l’esprit de parti», écrit le journal. Libération annonce que l’industriel a «rendu les armes», et qu’il est désormais «tiré d’affaires». D’après Libé, Serge Dassault laisse derrière lui «un empire industriel prospère», et «une série de casseroles» - une condamnation pour blanchiment et une mise en examen pour achat de votes. En politique, résume le journal, Serge Dassault avait «des idées arrêtées et des enveloppes pleines». Des idées bien arrêtées, certainement, mais cette figure politique de droite avait toujours su entretenir des liens privilégiés avec tous les pouvoirs, y compris à gauche, selon le Huffington Post, qui évoque un personnage «avant tout soucieux de ses intérêts».
Serge Dassault partage ce matin les unes de la presse française avec Mamoudou Gassama, qui a sauvé la vie d’un petit garçon de 4 ans. Ce sans-papiers malien a été reçu hier à l’Elysée, où Emmanuel Macron lui a proposé sa régularisation et la naturalisation française - «un geste fort qui contraste avec le sort réservé aux autres migrants», relève 20 minutes. Une exception qui confirmerait la règle, c’est justement ce qui dérange les politiques et les ONG qui soutiennent les migrants. L’Obs cite notamment la réaction de la sénatrice écologiste Esther Benbassa: «L a com a l'état pur. Emmanuel Macron reçoit Mamoudou Gassama, le migrant héroïque. Pendant ce temps, sa police continuera de pourchasser tous ses frères d'infortune et de harceler les solidaires qui leur viennent en aide».
L’histoire passionne, en tout cas, la presse britannique. Mamoudou Gassama fait la une de plusieurs quotidiens outre-Manche, notamment du Guardian – qui l’appelle «Le Spider-Man». «La France salue un héros», titre le journal, avec une photo du jeune sans-papiers sous les ors de l’Elysée.
Une belle photo et une info, avant de nous quitter. Pour la photo, voyez L’Equipe, avec l’attaquant Olivier Giroud, qui a marqué hier son 31ème but pour les Bleus face à l’Irlande - une rencontre sous des trombes d’eau. Pour l’info, consultez L’Obs, qui nous apprend, je suis sûre que vous ne le saviez pas, que les dinosaures aussi, avaient des pellicules. L’article ne nous dit pas, en revanche, s’ils s’époussetaient mutuellement les épaules… ou pas.
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