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Vexé par la couverture médiatique de Tesla, Elon Musk veut créer une plateforme pour noter les journalistes

Coup de pression ou simple caprice de milliardaire, Elon Musk a annoncé la création d'une plateforme de notation des médias. Le PDG de Tesla ne serait-il pas un peu vexé ?

Après les vols direction Mars et la construction de tunnels souterrains à Los Angeles, la nouvelle lubie d'Elon Musk concerne les médias.

Dans une série de tweets endiablés, le PDG de Tesla a fait part de son envie de développer une plateforme de notation des journalistes baptisée Pravda. "Je vais créer un site sur lequel le public pourra évaluer la véracité de n'importe quel article et établir un score de crédibilité pour chaque journaliste, éditeur ou publication", peut-on lire dans l'une de ses publications. À en croire Mark Harris, un journaliste travaillant pour The Economist, Pravda est une entreprise déjà existante qui appartient bien à Elon Musk. 

Going to create a site where the public can rate the core truth of any article & track the credibility score over time of each journalist, editor & publication. Thinking of calling it Pravda …

— Elon Musk (@elonmusk) 23 mai 2018

Elon Musk a lancé un sondage sur son compte Twitter dans lequel il demande à ses followers de voter pour ou contre la création de ce système. Pour le moment, 500 000 personnes se sont exprimées, dont 88 % en faveur de la plateforme. Provocateur jusqu'au bout, le milliardaire a même incité les médias à écrire des articles afin qu'ils convainquent leurs lecteurs de s'opposer à son projet. 

Mais d'où lui vient cette soudaine envie de coller des étoiles aux médias ? Depuis plusieurs semaines, Elon Musk fait régulièrement part de son ras-le-bol sur le traitement médiatique des accidents concernant des voitures autonomes Tesla. "C'est pas normal que l'accident d'une Tesla qui n'a provoqué qu'une cheville cassée fasse les gros titres et que personne ne parle des quelque 40.000 personnes qui sont mortes dans des accidents de la route l'année dernière", a-t-il tweeté il y a quelques jours.

Au-delà de cette critique, Elon Musk assure aussi que la récente baisse des actions Tesla s'explique par cette soit-disante mauvaise presse. Plusieurs journalistes américains n'ont pas tardé à dénoncer cette diabolisation des médias, la comparant à celle de Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle. Cependant, ces reproches n'ont pas suffi à calmer les ardeurs de l'homme d'affaires. "Le problème des journalistes, c'est qu'ils sont constamment sous pression pour avoir un maximum de clics et gagner des dollars issus de la pub, sinon ils sont virés. Situation compliquée. Chez Tesla, on ne fait pas de pub, contrairement aux entreprises d'énergies fossiles, gaz et diesel", a-t-il ajouté sur Twitter.

Problem is journos are under constant pressure to get max clicks & earn advertising dollars or get fired. Tricky situation, as Tesla doesn’t advertise, but fossil fuel companies & gas/diesel car companies are among world’s biggest advertisers.

— Elon Musk (@elonmusk) 23 mai 2018

Voilà donc ce que l'on récolte en s'en prenant aux joujoux d'Elon Musk. En revanche, le milliardaire n'a pas expliqué le choix du nom Pravda. Ce mot russe peut se traduire par "vérité". C''était aussi le nom d'un journal russe publié à l'époque de l'Union soviétique et affilié au parti communiste. On a connu moins partisan comme nom. 

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