Les expulsions ont repris jeudi à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. L'opération vise, selon l'Intérieur, les occupants "n'ayant pas régularisé leur situation". Une quinzaine de projets sont en cours de régularisation.
Une deuxième opération d'expulsion sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes visant une dizaine de "squats", lieux de vie des zadistes, a été lancée jeudi 17 mai à 6 h par les forces de l'ordre.
"Conformément aux engagements du gouvernement, le processus de retour à l'État de droit se poursuit à Notre-Dame-des-Landes. De nouvelles opérations d'expulsion débutent", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur son compte Twitter. "Elles visent les occupants illégaux ayant refusé de régulariser leur situation en déposant un projet agricole."
Conformément aux engagements du Gouvernement, le processus de retour à l’État de droit se poursuit à Notre-Dame-des-Landes.
De nouvelles opérations d’expulsion débutent.
Elles visent les occupants illégaux ayant refusé de régulariser leur situation en déposant un projet agricole.
Cinq squats étaient ciblés jeudi matin dont "La ChâTeigne", "PuiPlu", "la Vosgerie" et "la Lande de Rohanne", tous à l'ouest de la D81. Environ 80 personnes faisaient face aux forces de l'ordre jeudi matin selon les gendarmes, qui estiment à environ 200 le nombre d'opposants radicaux présents sur la ZAD, sur un total de 400 personnes. Des tirs de grenades lacrymogènes étaient audibles près de la forêt de Rohan et un hélicoptère a survolé la zone. Plusieurs barricades ont été érigées sur la départementale 81, dont une est en feu.
Peu après 8 h les cinq zones qui devaient être évacuées étaient sécurisées et les huissiers avaient terminé leurs constatations et procédures d'expulsion. Un calme relatif est revenu avant 9 h sur la ZAD, malgré quelques face à face et accrochages sporadiques entre opposants et gendarmes. Dans un campement d'une dizaine de tentes, les gendarmes ont notamment découvert plusieurs bombes artisanales. Un bulldozer était en action Chemin de Suez pour dégager les barricades, reboucher les tranchées et ouvrir le passage aux engins de chantier afin de procéder à la destruction des squats.
Dix-neuf escadrons de gendarmerie, dont deux en réserve, étaient présents sur le secteur, soit 1 500 à 1 700 militaires. Selon la gendarmerie, une dizaine de squats au total seront évacués durant cette opération qui "va durer quelques jours".
Jeudi 17 mai - 5h40 : Arrivée d’une quarantaine de fourgons gendarmerie à la #ZAD #NDDL pour le début des évacuations. @F3PaysdelaLoire pic.twitter.com/DOxP6gorZP
Manon Monnier (@ManMonnier) 17 mai 2018Régularisation de projets agricoles
Une manifestation est prévue samedi dans le centre-ville de Nantes, avec un appel à la "reconstruction" des lieux de vie détruits dès dimanche matin.
Le ministre de l'Agriculture a annoncé lundi à Nantes que 15 premiers "projets agricoles" de zadistes étaient en passe d'être régularisés, tandis que 14 autres devaient être "approfondis" en vue d'une prochaine réunion prévue en octobre.
"Ceux qui n'ont pas de projet agricole – et par là même ceux qui n'ont rien à faire sur le site – doivent le quitter", avait prévenu Stéphane Travert à cette occasion.
Les zadistes de Notre-Dame-des-Landes ont déposé 39 demandes de régularisation auprès des services de l'État, couvrant ainsi la quasi-totalité des lieux de vie de la ZAD. Tous les projets ne sont toutefois pas purement "agricoles", comme le demande le gouvernement, certains étant plutôt à caractère "artisanal", "social" ou "culturel".
Avec AFP et Reuters