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Donald et Melania Trump : "C'est compliqué"

Dans la presse de ce lundi 7 mai : les premières élections municipales libres depuis la révolution de 2011 en Tunisie, Vladimir Poutine officiellement intronisé pour un quatrième mandat, la vente du Phnom Penh Post à un investisseur malaisien, et l’emploi du temps de Melania Trump.

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Dans la presse, ce matin, les premières élections municipales libres depuis la révolution de 2011, qui se sont tenues hier en Tunisie. Un scrutin marqué par une forte abstention, moins de 34% des électeurs étant allés voter. «La mobilisation n’aura pas suffi», regrette La Presse , qui précise que parti islamiste Ennahda et la formation laïque Nidaa Tounès arrivent en tête, avec une bonne avance pour les islamistes : autour de 27%, contre 22% environ. «Longtemps reporté, longtemps attendu, le rendez-vous des élections locales n’aura finalement pas drainé les foules, loin de là», écrit le quotidien tunisien, qui tient pour responsables de cette abstention la «situation économique (actuelle), synonyme de déceptions» et la «confiance très entamée à l’égard des acteurs de la vie politique tunisienne». Une analyse sensiblement identique à celle qu’on a trouvée du côté de Tunisie numérique , qui explique que les Tunisiens sont si «dégoûtés», si «dépités», qu’ils ont «décidé de sanctionner tout le monde au même titre». Cela constitue, aux yeux du site tunisien, «l’enseignement le plus important, mais aussi, le plus alarmant, de ces élections». Tunisie numérique évoque, tout de même, «dans cet amalgame de médiocrité», le rôle des forces de sécurité, qui ont su selon lui «maîtriser les situations critiques générées, ce dimanche, par les insuffisances (et plus exactement les infractions au code électoral) observées».

En Russie, Vladimir Poutine s'apprête à être réinvesti aujourd’hui à la présidence pour un quatrième mandat. Après 18 ans de pouvoir en tant que chef d'État ou de gouvernement, le président russe est en position de s’y maintenir encore jusqu’en 2024. D’où, sans doute, cette cérémonie d’intronisation à la fois «solennelle et brève» annoncée à la une par le quotidien russe Izvestia , qui évoque une durée prévue de 50 minutes montre en main. Libération la résume pour sa part en ces termes : «Intronisation de routine pour Poutine». Le journal annonce une cérémonie «à la sobriété calculée» dans l’enceinte du Kremlin, «à l’abri des regards», placée sous le signe d’une «fausse modestie» et une volonté de faire profil bas, alors que plusieurs milliers de ses détracteurs ont encore réclamé son départ ce week-end. Les manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, à l’appel de l’opposant Alexeï Navalny, et ont été durement réprimées, selon Libé, qui cite le chiffre de plus de 1 600 personnes interpellées à-travers la Russie.

Au Cambodge, c’est la vente d’un pilier de la presse anglophone indépendante qui inquiète l’opposition. The Phnom Penh Post vient d’être cédé à un investisseur malaisien. Sur son site, le journal précise qu’il s’agit de Sivakumar Ganapathy, qui dirige une société de relations publiques ayant travaillé dans le passé pour le gouvernement du Premier ministre Hun Sen. Sa vente inquiète les partisans de la liberté de la presse au Cambodge, d’après The Guardian , qui rappelle que l’autre principal journal indépendant et anglophone du pays, The Cambodia Daily , a quant à lui dû mettre la clé sous la porte après avoir été sommé de régler quelque 6,3 millions d’arriérés d’impôts, réclamés soudainement par les autorités. Une fermeture qui avait été annoncée en septembre dernier, le jour même de l'arrestation pour trahison du leader de l'opposition cambodgienne, Kem Sokha. Le Premier ministre Hun Sen est soupçonné de vouloir se débarrasser de ses opposants avant les élections de 2018, selon The Guardian , qui avance aussi le chiffre de 32 stations radios obligées de stopper leur diffusion l’année dernière.

Un mot, pour terminer, de la première conférence de presse que doit tenir aujourd’hui l’épouse de Donald Trump, Melania pour présenter son agenda des mois à venir. La très silencieuse First Lady a semble-t-il décidé de briser la glace. Cela aurait-il quelque chose à voir avec les tourments judiciaires, et notamment l’affaire Stormy Daniels, qui planent au-dessus de la tête de son époux? The Washington Post ne le dit pas, préférant évoquer pudiquement la vie «compliquée» de Melania Trump à la Maison-Blanche, emploi du temps à l’appui. «Les mariages politiques ont tendance à être plus compliqués que la plupart des mariages, mais il est frappant de voir à quel point les Trump font peu d’efforts pour présenter un front plus uni», philosophe le journal. Les Trump, et tous les autres couples mariés, à qui la revue de presse offre cette citation de l’écrivain français Albert Camus – c’est notre petite french touch : «C eux qui aiment la vérité doivent chercher l'amour dans le mariage, c'est-à-dire l'amour sans illusions».

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