
Dans la presse, ce mercredi 4 avril, les hommages au pasteur Martin Luther King, assassiné il y a cinquante ans. Le sommet Russie/Turquie/Iran sur la Syrie. Et un bijoutier, ex-chouchou de Bollywood, en cavale.
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Dans la presse, ce matin, les hommages au pasteur Martin Luther King, assassiné il y a 50 ans.
Avec la disparition de l’icône des droits civiques, c’est «un rêve» qui a été assassiné. Plutôt que du 4 avril 1968, c’est du 28 août 1963 que L’Humanité a choisi de se souvenir. Ce jour-là, Martin Luther King prononce un discours entré dans l’Histoire, «I have a dream», «Je fais un rêve», où le pasteur partageait avec 250 000 personnes son espoir de «distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d'espérance». «I have a dream», c’est aussi de ces mots-là, de ce jour-là qu’a choisi de se souvenir le journal luxembourgeois Tageblatt, qui évoque à la fois «le deuil», et «l’espoir» autour de la mémoire de Martin Luther King.
Lui aussi se souvient. Earl Caldwell était le seul journaliste à se trouver aux côtés de Martin Luther King, le 4 avril 1968, à Memphis. Cet ancien reporter du New York Times et du New York Daily News, qui rappelle que le pasteur avait prononcé la veille, le 3 avril, un autre grand discours entré dans les annales, «I’ve been to the mountain top», «je suis allé jusqu’au sommet de la montagne», ce journaliste témoigne dans son ancien journal de ce qu’il a vu et entendu, ce jour-là, au Lorraine Motel, d’abord le bruit assourdissant de ce qui lui a semblé être une explosion - en réalité, le tir d’une arme à feu, qui blesse mortellement Martin Luther King à la gorge. Caldwell, qui n’est pas aux côtés du pasteur à ce moment-là, mais dans sa chambre, se souvient du calme, dans les minutes suivantes, du révérend Ralph Abernaty, l’assistant et ami du pasteur, qui le prend dans ses bras, et qui lui murmure: «ne t’inquiète pas, ça va aller». Deux mois après la mort de Luther King, un homme, James Earl Ray, un prisonnier en cavale, est arrêté puis condamné à la prison à perpétuité pour l’assassinat de Martin Luther King.
Cinquante ans après, la presse se penche sur son héritage. Dans L’Humanité, la chercheuse Charlotte Recoquillon dit voir dans le mouvement «Black Lives Matter» «le principal continuateur de la lutte émancipatrice» portée par le Prix Nobel de la Paix - un mouvement né en 2013, durant le mandat de Barack Obama, le premier président noir des Etats-Unis, qui se serait pourtant contenté, selon elle, de «rappels à l’ordre moraux», et aurait échoué à changer le sort des Afro–Américains. Les Echos livrent une série de statistiques édifiantes, qui montrent que, certes, les Afro-Américains ont vu leur situation économique s’améliorer globalement, mais que beaucoup d’inégalités persistent avec les blancs, dont l’espérance de vie, par exemple, reste supérieure de 3 ans et demie à celle des noirs, qui restent davantage touchés par la pauvreté, le chômage, et moins éduqués.
Les Echos reviennent aussi ce matin sur le sommet qui réunit aujourd’hui à Ankara, les chefs d'Etat russe, turc, et iranien, sur le sort de la Syrie. D’après le journal, ces trois puissances ont «l’essentiel des cartes en main», puisqu’elles sont les seules à être «disposées à investir les ressources militaires suffisantes pour influencer le conflit». La Russie, la Turquie et l’Iran auront toutefois «du mal à avancer vers un règlement politique», selon Les Echos, qui expliquent que «les divergences restent considérables entre la Turquie et le duo Russie-Iran».
Un mot, enfin, de cette affaire qui passionne la presse indienne, celle d'un célèbre joaillier actuellement en fuite, après avoir été impliqué dans un scandale financier. Nirav Modi, un joaillier né en Belgique, est une star de la bijouterie, et une star en Inde, nous apprend The Hindu. Le journal indien rapporte que cet ex-chouchou de Bollywood, où l’on ne badine pas avec la quincaillerie, a pris la poudre d’escampette, depuis que plusieurs établissements bancaires indiens se sont rendu compte qu’ils avaient été victimes d'emprunts frauduleux. Nirav Modi n'aurait pas consacré toutes les sommes empruntées auprès d’eux pour acheter des pierres précieuses. Le préjudice? Estimé à près de deux milliards de dollars.
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