Alors que Damas affirme avoir repris 90 % de la Ghouta orientale, de nouvelles vagues d'évacuations de rebelles vers Idleb ont eu lieu samedi et dimanche.
En Syrie, la Ghouta orientale se vide chaque jour davantage. Des rebelles ont commencé à évacuer samedi 24 mars leur avant-dernière enclave dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, alors que le régime a repris en cinq semaines le contrôle de 90 % de l'ancien bastion insurgé, déserté par plus de 105 000 civils.
Accablés par un déluge de feu et affaiblis par un siège de cinq ans, les groupes rebelles acceptent un à un d'abandonner leurs positions pour se retirer dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, la dernière qui échappe au contrôle du régime.
"Des bus transportant 500 combattants et leurs familles ont atteint le croisement d'Arbine (à la frontière entre leurs anciennes positions et celles de l'armée syrienne)", a annoncé samedi soir l'agence officielle syrienne Sana.
Plus qu'une seule poche rebelle autour de Douma
Cette nouvelle vague d'évacuations, qui devrait se poursuivre dimanche et concerner au total 7 000 personnes, s'inscrit dans le cadre d'un accord conclu entre le groupe islamiste Faylaq al-Rahmane et la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad. Cet accord prévoit, parmi d'autres conditions préalables à l'évacuation, la libération d'otages détenus par les rebelles et l'abandon d'une partie de leur équipement par les combattants.
Cette nouvelle vague de départs vers Idleb survient après le transfert ces deux derniers jours vers cette même zone de plus de 4 000 personnes dont 1 400 combattants du groupe salafiste Ahrar al-Cham.
Après cette évacuation, les rebelles ne seront plus présents que dans une seule poche, autour de la grande ville de Douma, tenue par le groupe islamiste Jaich al-Islam et où des négociations sont en cours.
Avec AFP