Les défilés des cheminots et des fonctionnaires ont rassemblé 47 800 personnes à Paris, selon un décompte effectué par un collectif de médias. Au niveau national, la police estime que 325 000 personnes ont manifesté, contre 500 000 selon la CGT.
Des défilés dans les rues, les transports perturbés, certaines écoles fermées… Jeudi 22 mars, fonctionnaires et cheminots défendaient leur statut et un service public de qualité, face au gouvernement d'Emmanuel Macron.
Lassé de la sempiternelle guerre des chiffres entre police et syndicats, une vingtaine de grands médias ont adopté jeudi leur propre méthode de comptage des participants à l'aide du cabinet spécialisé Occurrence. Inauguré sur les deux cortèges parisiens, Occurrence a dénombré 47 800 manifestants au total : 13 100 dans la manifestation des cheminots, 34 700 dans celle des fonctionnaires.
Des chiffres plus resserrés à Paris
Un peu plus tôt, la CGT s'était félicité que "plus de 500 000" manifestants aient défilé en France pour défendre les services publics. Le ministère de l'Intérieur a, lui, estimé la mobilisation à 325 000 manifestants.
La CGT Cheminots, de son côté, avait annoncé "plus de 25 000 personnes" dans la manifestation nationale des cheminots à Paris.
La préfecture de police de la capitale a estimé à 49 000 à Paris le nombre de manifestants (32 500 pour les fonctionnaires, 16 500 pour les cheminots). Le faible écart entre les chiffres de la police et de la CGT attribué par beaucoup à la mise en place pour la première fois du comptage média.
A Paris, la presse et @enlOccurrence comptent les manifestants, résultat, l’écart des chiffres police/organisateurs n’est que de que de 20%. inédit! En province pas de comptage de la presse l’écart est de 300%... l’efficacité de notre démarche est démontrée !
thomas legrand (@lofejoma) 22 mars 2018Dans le cortège parisien, des jeunes, parfois cagoulés, se sont livrés à des dégradations et ont lancé des projectiles sur les policiers, qui ont répliqué en usant d'un canon à eau et de gaz lacrymogènes. À Nantes également, des échauffourées ont eu lieu entre jeunes et policiers, et à Bordeaux, la préfecture a signalé quelques dégradations.
Avec AFP