logo

Législative partielle à Mayotte : duel entre la députée sortante et le candidat LR

En pleine crise sociale, les électeurs mahorais se sont rendus aux urnes dimanche, pour l'élection législative partielle visant à pourvoir le siège laissé vacant par l'annulation du scrutin de juin 2017.

Selon des résultats provisoires de l'élection législative sur la 1re circonscription de Mayotte, publiés dimanche, la députée sortante sans étiquette, Ramlati Ali, devance le candidat Les Républicains, Elad Chakrina.

Ramlati Ali recueille ainsi 36,15   % des voix selon les premiers résultats communiqués par la préfecture. Son opposant obtient, quant à lui, 32,59   % des suffrages. Le second tour aura lieu dimanche prochain.

Le scrutin s'est déroulé dans un climat très tendu, le département étant paralysé depuis le 20 février par un mouvement de contestation contre l'insécurité et l'immigration irrégulière. La participation s'est située autour de 30 %.

#Mayotte Les résultats globaux provisoires du 1er tour #LegislativePartielle pic.twitter.com/rHJCArKbhD

  Mayotte la 1ère (@mayottela1ere) 18 mars 2018

Ces élections avaient été annulées en janvier par le Conseil constitutionnel en raison "du faible écart de voix" entre les candidats et de certaines irrégularités. Ramlati Ali, sous l'étiquette PS (elle a ensuite siégé au sein du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale), était déjà sortie en tête du scrutin, devenant première femme députée de l'île, suivie par Elad Chakrina, avec 54   voix de moins.

Plusieurs élus avaient demandé au préfet de Mayotte, Frédéric Veau, de reporter le scrutin, ce que ce dernier, soutenu par le gouvernement, a refusé.

"Nous sommes dans un département français. L'État est présent et s'assure que les élections se déroulent normalement", a déclaré dimanche la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Jacqueline Gourault, sur France 3, en précisant que des forces policières avaient été envoyées sur place.

La présidente du Front national, Marine Le Pen avait appelé à soutenir le candidat LR, une démarche inédite qui s'inscrit dans sa stratégie de construction d'alliances. La droite a vivement rejeté cet appui non sollicité. La numéro deux des Républicains, Virginie Calmels, a déclaré sur Twitter préférer "perdre plutôt que de gagner grâce à une quelconque alliance avec le   FN".

Avec Reuters