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L’Irak a levé mardi le blocus aérien qu'il imposait au Kurdistan irakien en réaction à un référendum d'indépendance jugé "illégal". Bagdad a obtenu en échange de reprendre le contrôle sécuritaire des deux aéroports de la région autonome.

Bagdad a levé mardi 13 mars le blocus aérien qu'il imposait depuis près de six mois au Kurdistan irakien en réaction à un référendum d'indépendance jugé "illégal", après avoir obtenu de reprendre le contrôle sécuritaire des deux aéroports de la région autonome.

Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a annoncé dans un communiqué que les aéroports d'Erbil et de Souleimaniyeh, dans le nord du pays, étaient "de nouveau ouverts aux vols internationaux".

Et ce, "après que les autorités locales du Kurdistan ont accepté que les autorités centrales reprennent le contrôle des deux aéroports".

"La levée du blocus sera mise en application durant les prochains jours", en fonction "du temps nécessaire pour que les employés dépendant du gouvernement central commencent à travailler", a indiqué à l'AFP Saad al-Hadithi, porte-parole du bureau du Premier ministre.

Sécurité et passeports confiés à Bagdad

Bagdad avait exigé, au lendemain du référendum du 25 septembre 2017, de reprendre la main sur les aéroports et les poste-frontières situés dans la région autonome du Kurdistan irakien.

Le gouvernement central avait également envoyé des troupes reprendre les zones disputées où les combattants kurdes s'étaient déployés au fil des années, notamment dans le chaos créé en 2014 par la percée du groupe jihadiste État islamique (EI). Le Kurdistan irakien avait ainsi perdu les précieuses ressources pétrolières de la province de Kirkouk.

Pour rouvrir les vols internationaux au Kurdistan, Bagdad réclamait de reprendre le contrôle des questions de passeports et des permis de séjour ainsi que celles des douanes et des taxes douanières.

Erbil avait déjà cédé sur ce dernier point et le contrôle de la sécurité des aéroports était l'ultime pierre d'achoppement, avait expliqué un responsable à l'AFP fin février, lors de la prolongation du blocus pour trois mois.

Depuis le début du blocus, tous les vols du Kurdistan hors du territoire irakien transitent par Bagdad et les étrangers qui, avant, ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire.

Avec AFP