En présence du Premier ministre russe, Vladimir Poutine, le chef du gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan, a autorisé Moscou à débuter les travaux d'exploration censés aboutir à la réalisation d'un gazoduc reliant la Russie à l'Europe.
AFP - La Turquie a autorisé la Russie à entreprendre des travaux d'exploration pour réaliser le gazoduc South Stream qui doit relier la Russie à l'Europe, par les eaux territoriales turques de la Mer noire, a déclaré jeudi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
Ce dernier a par ailleurs signé avec son homologue russe Vladimir Poutine, au cours d'une cérémonie à Ankara, un autre accord dans le domaine du pétrole, en présence du Premier ministre italien Silvio Berlusconi.
"Dans le droit fil de l'esprit qui anime nos relations bilatérales, nous avons accédé à la demande de la Russie d'effectuer les études nécessaires à la réalisation du projet South Stream" dans les eaux turques, a déclaré M. Erdogan pendant une conférence de presse commune avec M. Poutine.
La présence de M. Berlusconi à cette réunion d'Ankara s'explique par le fait que le groupe italien ENI est le principal maître d'oeuvre, avec le russe Gazprom, de South Stream.
M. Poutine s'était rendu à Ankara pour obtenir l'autorisation de la Turquie d'entamer les études géologiques qui permettront de commencer les travaux de pose du gazoduc.
Le projet South Stream, qui permettra à la Russie d'exporter vers l'Europe sans passer par l'Ukraine, à laquelle elle s'est durement opposée sur les prix, est en concurrence directe avec le projet de gazoduc Nabucco, signé le mois dernier à Ankara.
Nabucco prévoit l'acheminement de gaz d'Asie vers l'Europe, via la Turquie.