
Deux projets d'attentats, l'un contre une enceinte sportive et l'autre contre des militaires de l'opération Sentinelle, ont été déjoués en France depuis le début de l'année, a indiqué, dimanche, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.
Deux projets d'attentats visant un équipement sportif et des militaires de l'opération Sentinelle ont été déjoués en janvier en France, a annoncé, dimanche 25 février, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. "Depuis le 1er janvier, nous avons déjoué deux projets d'attentats", l'un contre un "grand équipement sportif", l'autre contre des personnels de l'armée, a-t-il affirmé lors de l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Échos.
L'un l'a été dans le sud de la France, l'autre dans l'ouest, a ajouté le ministre sans plus de précision. Gérard Collomb a indiqué que les auteurs des préparatifs de ces attentats, qui ont été arrêtés, étaient inscrits au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
Fabrication d'explosifs
Interrogé sur la nature de l'opération préparée contre les militaires, il a répondu qu'il s'agissait d'une attaque comme il y a en déjà eu contre le personnel de l'opération Sentinelle. "Parce qu'EI [l'organisation État islamique] est en train de disparaître, on voudrait qu'il y ait des attentats sur le sol occidental pour faire oublier cette défaite" en Irak et en Syrie, a encore dit le ministre de l’Intérieur.
L'un des projets d'attentats avait été révélé le mois dernier avec l'annonce de la mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" d'un homme de 33 ans arrêté le 16 janvier à Bagnols-sur-Cèze, dans le sud de la France. Des produits pouvant servir à la fabrication d'explosifs avaient été retrouvés au moment de son interpellation.
Selon BFMTV, un individu de 18 ans a été arrêté le même jour dans l'ouest de la France. Converti à l'islam, il avait le projet de se rendre en Syrie et envisageait une action violente ciblant une enceinte sportive ou ses abords, indique la chaîne d'informations.
Gérard Collomb a par ailleurs indiqué que trois mosquées faisaient aujourd'hui en France l'objet de mesures de fermeture administrative "parce qu'il y avait apologie du terrorisme", à Aix-en-Provence, Marseille et Sartrouville (Yvelines).