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Après 16 jours de compétition, les 23e Jeux olympiques d'hiver se closent dimanche lors d'une cérémonie qui se tiendra sans drapeau russe, le CIO ayant décidé de maintenir la suspension de la Russie pour son système de dopage institutionnalisé.

Fin du suspense : le drapeau russe ne flottera pas lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Pyeongchang, dimanche 25 février. Le Comité international olympique (CIO) a effectivement décidé de maintenir la suspension de la Russie, mise au ban pour un système de dopage institutionnalisé.

Les 168 sportifs russes de la délégation – moins les deux contrôlés positifs – invités à Pyeonchang sous bannière neutre, espéraient bien pouvoir entrer dimanche soir derrière leur bannière tricolore pour les adieux à la Corée du Sud. Mais le CIO en a décidé autrement : à l'unanimité, les 51 membres votants ont jugé que, certes la délégation russe avait "respecté l'esprit" de la décision du 5 décembre qui les a suspendus, mais que les deux cas de dopage révélés durant la quinzaine ne permettaient pas de lever cette suspension.

"Décevant"

La décision de suspendre le Comité olympique russe (ROC), prise en décembre, prévoyait la possibilité de lever cette suspension au dernier jour des JO d'hiver, afin d'autoriser les athlètes russes à défiler sous leur drapeau national.

Le CIO "aurait pu envisager de lever la suspension dans la mesure où la délégation des athlètes olympiques de Russie (OAR) a respecté la décision du CIO du 5 décembre", a expliqué son président Thomas Bach en lisant la décision de la commission exécutive de son instance. "Toutefois, deux athlètes de l'OAR ont été convaincus de dopage ici à Pyeongchang. Ceci est extrêmement décevant et ne permet pas au CIO d'envisager la levée de la suspension du ROC pour la cérémonie de clôture", a-t-il poursuivi.

Si le CIO n'a pas précisé quand la suspension serait désormais levée, "il est envisagé" qu'elle le soit "une fois que l'unité sport sans dopage (DFSU) aura confirmé qu'il n'y a pas d'autres" cas de dopage. Ce qui pourrait prendre "de quelques jours à quelques semaines", selon une source proche du CIO.

Deux cas isolés

Le curleur russe Alexander Krushelnitsky, médaillé de bronze en curling mixte et positif au meldonium, un médicament normalement destiné à soigner les angines et les cardiopathies, avait été le premier cas de dopage russe révélé en début de semaine. Suivi d'un second avec Nadezhda Sergeeva, 12e de l'épreuve de bobsleigh à deux des JO-2018, contrôlée positive au trimétazidine (utilisé pour prévenir les angines de poitrine ou des baisses de l'acuité visuelle). "Ces deux cas sont des cas individuels et isolés qui ne révèlent pas un dopage systématique", a reconnu à l’AFP Nicole Hoevertsz, membre du CIO.

Un rapport de l'Agence mondiale antidopage, appuyé par le témoignage de l'ancien chef du laboratoire antidopage de Moscou, avait apporté les preuves d'un vaste système de dopage institutionnalisé et de manipulation des résultats, mis en place en Russie, notamment durant les JO d'hiver de Sotchi-2014. Au total, seuls 168 sportifs russes considérés comme "propres" avaient été invités par le CIO à participer aux JO de Pyeongchang.

Avec AFP