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"Football, Saint-Valentin, ô cruel dilemme"

Au menu de cette revue de presse française du mercredi 14 février : l’entretien accordé par Emmanuel Macron à l’association de la presse présidentielle, le projet de loi sur l’immigration et celui sur les "fake news", le choc attendu entre le PSG et le Real Madrid ce soir, et le dilemme qu’il pose aux amateurs de foot en cette journée de la Saint-Valentin : match ou dîner romantique ?

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Au menu de cette revue de presse, la rencontre hier d’Emmanuel Macron avec l’association de la presse présidentielle. L’occasion d’aborder, entre autres, les accusations d’agression sexuelle à l’encontre de deux de ses ministres.

D’après L’Obs, le président a évoqué les mises en cause de Nicolas Hulot et Gérald Darmanin en mettant en garde contre une «forme de République du soupçon». Emmanuel Macron a notamment expliqué qu’il n’avait pas eu connaissance de la plainte pour «viol» qui avait été déposée contre son ministre de l’Environnement lorsqu’il l’avait fait entrer au gouvernement. Elle remonte à 2008, pour des faits prescrits à l’époque.

Le chef de l’État s'est également exprimé au sujet de son projet de service national universel. Il le veut «obligatoire» et d'une durée de trois à six mois. Cette proposition correspond à sa promesse de campagne, mais elle est très éloignée des recommandations du rapport parlementaire qui sera présenté demain, et qui va dans le sens d'un «parcours citoyen» en trois étapes, réalisé entre l'âge de 11 et 25 ans. Emmanuel Macron a admis, par ailleurs, avoir «échoué» à tenir sa promesse faite à l'automne selon laquelle il n'y aurait plus personne dans la rue pour la fin de l'année, rejetant la faute sur «une pression migratoire forte en fin de trimestre».

Le dossier de l’immigration est précisément au menu des discussions des députés demain à l’Assemblée. L’Opinion évoque un sujet qui provoque des fractures et des tensions au sein de la majorité, au point que le gouvernement aurait demandé aux députés de ne plus toucher au texte sur les nouvelles règles de rétention des demandeurs d’asile qui sera présenté demain. «Je te rappelle ton rôle : taper sur les clous qui dépassent», déclare Macron-Jupiter à Vulcain-Ferrand, le patron de la République en marche à l’Assemblée, dans le dessin de Kak. D’après Libération, plusieurs députés de la majorité s’interrogent notamment sur l’allongement de la durée de l’enferment des migrants dans les centres de rétention, qui pourrait passer à 90 jours. Certains d’entre eux ont fait part de leurs états d’âme sur ces lieux de privation de liberté, comme la députée Stella Dupont. Elle a visité lundi l’un de ces centres avec ses camarades. «Il y a un caractère quasi-carcéral. Certes, on n’y est pas "détenu", mais "retenu". Mais la nuance n’est pas forcément très perceptible de l’intérieur», estime-t-elle.

Le gouvernement veut aussi lutter contre la prolifération des fausses informations, les «fake news». Le site de France 24 rapporte que la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a présenté hier son projet de loi contre ces fausses informations, dont Emmanuel Macron, qui dit en avoir été la cible durant la campagne, a fait une priorité. Ce dispositif devrait permettre de sanctionner, avant qu’il ne soit trop tard, aussi bien un compte automatisé sur Twitter russe qu'un article mensonger en ligne, avec une attention particulière durant les périodes électorales. Périodes au cours desquelles le CSA pourra «suspendre les médias (jugés) sous influence», c’est-à-dire retirer leur licence aux médias proches d’un gouvernement étranger qui diffuseraient de fausses informations.

Il est bien sûr aussi beaucoup question de l’affrontement, ce soir, du PSG et du Real de Madrid en 8emes de finale aller de la Ligue des champions. Les Parisiens parviendront-ils à «renverser le roi» madrilène, double tenant de la Ligue des champions? Question de L’Équipe, qui évoque «l’heure de la vérité» ce soir au stade Santiago-Bernabeu de Madrid. Un «affrontement maous», annonce Libération, qui raconte comment le Real Madrid, le club le plus titré d’Europe, qui a «un passé et une aura», a su développer un savoir-faire après lequel court le PSG, «riche mais isolé». «Les propriétaires qataris du club parisien répètent sur tous les tons qu’un club ne se construit pas en un jour : certes. Mais le Real, c’est tout de suite», prévient Libé.

Aujourd’hui, c’est aussi la Saint-Valentin, la fête des amoureux. Et voilà qu’arrive le dilemme : foot ou Saint-Valentin ? Un choix cornélien, auquel les amoureux du ballon rond ont déjà été confrontés l’année dernière, d’après Le Parisien, qui rappelle qu’il fallait déjà choisir, en 2017, entre Cupidon et la rencontre PSG-FC Barcelone, déjà pour les 8èmes de finale aller de la Ligue des champions. À croire que c’est fait exprès, d’autant que le match retour avait eu lieu le 8 mars, lors de la Journée internationale des droits des femmes, signale Le Parisien. Les femmes, qui peuvent avoir envie, elles aussi, de regarder le match. Quant aux autres... «Les filles, arrêtez de dire que pour la Saint-Valentin, votre mec préfère passer le foot avant vous. Si vous l’aimez vraiment, laissez-le voir PSG-Real », a proposé, grande princesse, une internaute sur Twitter. Ou alors, pourquoi ne pas exiger, échange de bons procédés oblige, que votre moitié se livre à ce sport certes insolite, mais très apprécié, paraît-il, des Finlandais pour la Saint-Valentin : le «porter de femme», avec parcours d’obstacle. Une tradition sympathique repérée par le journal Sud-Ouest. Moins folklorique, mais aussi nettement moins risqué, La Croix propose tout simplement d’étendre le rituel de la Saint-Valentin à tous les autres jours de l’année…

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