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Sans-abris : le Samu social de Paris débordé

Depuis le début de la vague de froid, le 115 est plus que jamais difficile à joindre pour les SDF. Les pouvoirs publics ont prévu d'ouvrir cette semaine 650 places supplémentaires d'hébergement d'urgence en Île-de-France.

Dormir dehors alors qu'il neige à Paris reste le lot de nombreux SDF qui n'arrivent pas à joindre le Samu social, débordé. Sur les 6 000 appels que reçoit en moyenne en 24 heures le Samu social de Paris durant la vague de froid, seuls 1 300 sont traités. Pourtant, le Samu a fait appel à 12 écoutants supplémentaires pour la période hivernale et deux encore en plus pour le plan Grand froid.

Mais pour les sans-abris, parvenir à joindre un interlocuteur, parfois au bout d'une heure, ne garantit même pas de trouver une place d'hébergement pour la nuit. Pour tenter de faire face à leurs besoins, les pouvoirs publics ont annoncé mercredi 7 février qu'ils allaient ouvrir dans la semaine 650 places supplémentaires d'hébergement d'urgence en Île-de-France.

À l'initiative de la Ville de Paris, plus de 2   000 personnes seront mobilisées jeudi prochain lors de la première Nuit de la Solidarité, pour décompter les SDF et améliorer leur situation, loin des "querelles de chiffres qui ne sont pas intéressantes", a affirmé jeudi Dominique Versini, adjointe à la solidarité d'Anne Hidalgo.

Quelque 1   700 bénévoles ont répondu à l'appel de la maire de Paris pour aller, pendant deux heures, à la rencontre des personnes dormant dans la rue dans la nuit du 15 au 16   février, par petites équipes dirigées par un travailleur social.

"Ce n'est pas une opération du Samu social", a indiqué Dominique Versini devant la presse, "il s'agit de prendre une photographie du nombre de personnes à la rue pour mieux adapter ensuite notre dispositif". Quelque 350 équipes quadrilleront Paris, sauf les bois de Vincennes et Boulogne où la population SDF est déjà répertoriée par les professionnels. La SNCF, la RATP et l'AP-HP décompteront de leur côté les personnes sans logement dans les gares, les métros et les hôpitaux.

Une petite polémique s'est récemment fait jour après un chiffre de 50 sans-abris en Île-de-France avancé par le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie. Il avait été ensuite précisé qu'il s'agissait du nombre de personnes pour qui des solutions de mise à l'abri n'avait pas pu être trouvées.

Emmanuel Macron s'était engagé en juillet dernier à ce qu'il n'y ait plus en France, fin 2017, "des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois".

Avec AFP et Reuters