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Avec un objectif annoncé de 20 médailles, la délégation française aux JO de Pyeongchang vise tout simplement le meilleur résultat de son histoire. Et certains de ses représentants peuvent ambitionner l'or olympique. Les voici.
• Martin Fourcade (29 ans, biathlon)
Le mouvement olympique français en a fait son porte-drapeau pour ces JO-2018. À 29 ans, le biathlète Martin Fourcade est la star incontestable de l'équipe de France... et potentiellement son principal pourvoyeur de médailles. Ultra-dominateur sur les pistes depuis six saisons – malgré l'émergence de quelques solides rivaux, le Norvégien Johannes Boe en tête –, Fourcade ne vise rien d'autre qu'une moisson de médailles, à l'image de celle qu'il avait connue à Sotchi, en 2014. Il y a quatre ans, il avait remporté deux titres et glané trois breloques : un objectif minimum pour le Catalan, qui sera engagé sur six compétitions.
• Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron (22 ans et 23 ans, danse sur glace)
Seize ans que le patinage artistique tricolore n'a plus goûté à une médaille olympique. La dernière fois, c'était un duo composé de Marina Anissina et Gwendal Peizerat qui avait décroché l'or aux JO de Salt Lake City, en 2002, en danse sur glace. En 2018, la discipline pourrait de nouveau sourire aux Français, puisque le couple composé de Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron prétend plus que jamais au titre. Double champions du monde en 2015 et 2016, ils ont laissé filer le triplé aux Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir en 2017. Sauf incident, l'or devrait se jouer entre les deux duos. Des rivaux qui se connaissent bien, puisqu'ils sont par ailleurs partenaires d'entraînement au quotidien.
• Tessa Worley (27 ans, ski alpin)
Il y a quatre ans, alors qu'elle ambitionnait déjà l'or, Tessa Worley avait manqué Sotchi en raison d'une rupture du ligament croisé du genou droit. À Pyeongchang, la double championne du monde de géant (2013, 2017) sera bien au rendez-vous. Mais si Worley rêve d'or, elle devra écarter une concurrence particulièrement dense, avec l'Américaine Mikaela Shiffrin, l'Allemande Viktoria Rebensburg ou encore l'Italienne Federica Brignone. Une performance qu'elle a déjà accomplie cette saison, il y a deux semaines, à l'occasion du géant de Lenzerheide (Suisse).
• Alexis Pinturault (26 ans, ski alpin)
En décidant de faire l'impasse sur le super-G et en déclinant l'invitation au défilé des délégations lors de l'ouverture des JO vendredi, Alexis Pinturault a voulu mettre toutes les chances de son côté pour, enfin, décrocher une médaille d'or olympique. Il s'alignera sur deux disciplines : le combiné et le géant, où il devra lui aussi faire face à une rude opposition, ne serait-ce qu'avec la présence de l'immense Marcel Hirscher, 55 victoires au compteur en Coupe du monde. Reste que si les planètes s'alignent au bon moment pour le skieur de Moutiers, il peut aller chercher le graal, notamment sur un combiné dont il s'est fait le spécialiste ces dernières années.
• L'équipe de France du "national team event" (ski alpin)
C'est une petite nouveauté de ces JO de Pyeongchang qui pourrait bien sourire aux Bleus : la compétition par équipe nationale de ski alpin. Une épreuve de slalom en quatre manches, qui oppose successivement représentants masculins et féminins de chaque nation. Un exercice "épuisant physiquement et mentalement", aux dires d'Alexis Pinturault, qui a toutefois apporté aux Tricolores une belle satisfaction à St-Moritz (Suisse), en février 2017. L'équipe de France, composée de Pinturault, mais aussi de Tessa Worley, Mathieu Faivre et Adeline Baud, y a décroché une couronne mondiale de bon augure avant le début de ces JO.
• Pierre Vaultier (30 ans, snowboardcross)
À Sotchi, Pierre Vaultier avait dompté le temps, en devenant champion olympique de snowboardcross, tout juste deux mois après une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. Quatre ans plus tard, et en pleine possession de ses moyens, le skieur de Serre-Chevalier veut doubler la mise, à peine un an après avoir remporté son premier titre mondial, en mars 2017.
• Jean-Frédéric Chapuis (28 ans, skicross)
Il y a quatre ans, il était était allé chercher son premier titre olympique devant deux de ses compatriotes, Arnaud Boloventa et Jonathan Midol. À Pyeongchang, Jean-Frédéric Chapuis reste l'immense favori de sa discipline après avoir remporté les trois dernières Coupes du monde (2015, 2016 et 2017). Et bonne nouvelle pour le clan français, puisque derrière Chapuis, d'autres Bleus seront également prétendants aux breloques.
• Maurice Manificat (31 ans, ski de fond)
Souvent placé, rarement primé, Maurice Manificat va-t-il enfin connaître la consécration ? Sur le 15 km libre, le Français est dans la forme de sa vie, en témoigne le dossard rouge de leader de la Coupe du monde qu'il a récemment porté sur les pistes. Et même si l'armada norvégienne, menée par Klaebo et Sundby, pourra jouer la carte collective, le fondeur français aura une vraie belle carte à jouer.
• Tess Ledeux (16 ans, ski slopestyle)
Benjamine de la délégation française à Pyeongchang, Tess Ledeux n'en est pas moins l'une des chances les plus sérieuses de médaille pour les Bleus. À 16 ans, la cousine de Kevin Rolland – "bronzé" en ski half-pipe à Sotchi et triple vainqueur des X Games – a déjà décroché l'or à l'occasion des Mondiaux de ski acrobatique à Sierra Nevada, en 2017. Une carte de visite qui en fait d'office l'une des favorites à Pyeongchang.
• À suivre aussi :
Justine Braisaz, Anaïs Bescond, Simon Desthieux... Dans l'ombre de Martin Fourcade, trois représentants français pointent dans le top 10 mondial du biathlon. Un niveau de performance qui, dans un bon jour, peut leur permettre d'aller chercher une médaille olympique à Pyeongchang.
En ski half-pipe, Kevin Rolland rêve lui aussi d'aller chercher le graal. Après avoir glané le bronze à Sotchi, la star incontestable du ski français ne veut penser qu'à l'or et ne s'en cache d'ailleurs pas lorsqu'il passe devant les micros. Passé à côté lors des X Games 2018 à Aspen, fin janvier, avec une décevante neuvième place, il a par ailleurs lourdement chuté à l'entraînement l'avant-veille de l'ouverture des Jeux. Pas de très bon augure, même si le freestyleur savoyard n'en est pas à sa première campagne.
Dans la même discipline, chez les femmes, Marie Martinod continue sa "tournée d'adieu". Après être allée chercher la 4e place des X Games 2018, la vice-championne du monde et vice-championne olympique en titre prétendra logiquement au podium olympique à Pyeongchang. Un objectif majeur pour la championne qui, à 33 ans, reconnaissait il y a quelques jours qu'"une médaille olympique, ça surpasse tout".
Enfin, difficile de faire l'impasse sur l'Ariégoise Perrine Laffont, qui a pris de la bouteille depuis ses frustrants débuts olympiques à Sotchi, à 15 ans tout juste. Quatre saisons plus tard, c'est avec un palmarès étoffé qu'elle s'attaque à nouveau à l'or olympique en ski de bosses : championne du monde de l'épreuve parallèle en mars 2017 après avoir décroché l'argent en individuel, puis 2e de la Coupe du monde la saison passée. Suffisant pour espérer un podium avec, pourquoi pas, une belle Marseillaise par dessus.