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Hong Kong : Joshua Wong et deux autres militants prodémocratie évitent la prison

Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow ont évité l'emprisonnement après le jugement rendu mardi par la Cour d'appel de Hong Kong concernant leur implication dans un rassemblement à l'origine du mouvement prodémocratie de 2014.

Trois figures du mouvement prodémocratie "des parapluies" de Hong Kong, dont Joshua Wong, ont remporté, mardi 6 février, un appel contre leur condamnation à de la prison devant la plus haute juridiction de l'ex-colonie britannique, dans une affaire considérée comme un test de l'indépendance de la justice face à Pékin.

Joshua Wong, devenu la figure de "la révolte des parapluies", Nathan Law et Alex Chow avaient été condamnés en première instance pour leur rôle dans l'immense mouvement prodémocratie de l'automne 2014 à des travaux d'intérêt général et du sursis. Mais le ministère public avait fait appel.

Ils avaient alors été condamnés en août à des peines allant de six à huit mois d'incarcération. Tous trois avaient été libérés sous caution quelques semaines plus tard le temps de l'examen de leur pourvoi final devant la Cour d'appel, plus haute juridiction hongkongaise.

Le juge Geoffrey Ma a souligné que le trio avait écopé de peines "significativement plus lourdes" que celles rendues en première instance.

Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow ont cependant prévenu que l'heure n'était pas aux célébrations. La liberté de pensée et d'expression est toujours menacée dans le territoire revenu en 1997 dans le giron de Pékin, ont-ils souligné.

En donnant raison aux militants, le juge Ma a en effet estimé que les manifestants devaient être dissuadés de participer à des rassemblements illégaux accompagnés de violences.

Joshua Wong toujours menacé par une autre affaire

Les trois hommes avaient été condamnés pour leur rôle dans un rassemblement jugé illégal, le 26 septembre 2014. Les manifestants avaient escaladé des barrières métalliques et étaient entrés dans Civic Square, une place située dans un complexe gouvernemental. Une action qui avait déclenché des manifestations plus importantes avant d’être à l’origine d’un mouvement prodémocratie de masse.

Pendant plus de deux mois, des centaines de milliers de Hongkongais avaient paralysé des quartiers entiers de la mégapole pour réclamer l'instauration d'un véritable suffrage universel. Mais Pékin n'avait pas reculé d'un pouce.

Joshua Wong pourrait toutefois retourner rapidement derrière les barreaux pour ne pas avoir respecté une ordonnance judiciaire exigeant l’évacuation d’un campement érigé durant les manifestations de 2014. Il avait été condamné à trois mois de prison pour cette affaire mais a été libéré sous caution.

D'après les termes de l'accord sino-britannique sur la rétrocession, Hong Kong jouit de libertés inconnues ailleurs en Chine continentale, en théorie jusqu'en 2047. Beaucoup ont cependant le sentiment que ces libertés s'érodent et que Pékin est en train de renier cet accord.

Avec AFP