Après l'éducation, le climat. Dans le cadre de sa visite au Sénégal, Emmanuel Macron se trouve à Saint-Louis. Il a annoncé une aide de 15 millions d'euros pour lutter contre l'érosion côtière, qui a déjà forcé 200 familles à déménager.
Elle est la "Venise africaine" mais la montée des eaux fait craindre le pire. En visite à Saint-Louis au Sénégal, samedi 3 février, Emmanuel Macron a promis d'investir 15 millions d'euros pour lutter contre l'érosion côtière, qui menace cette ancienne capitale de l'Afrique occidentale française.
"Ici, à Saint-Louis [...], c'est dans l'une des zones les plus densément peuplées d'Afrique que se joue notre responsabilité collective, celle de gagner cette bataille contre les réchauffements et les dérèglements climatiques", a déclaré le président français dans un discours, lors de la deuxième journée de visite au Sénégal.
Si nous n'agissons pas, Saint-Louis va disparaître.
Le réchauffement climatique ce sont des vies bousculées, ce sont des populations qui vivent dans la peur. pic.twitter.com/uvxcQemhsi
Relevant que le président sénégalais, Macky Sall, avait commencé "un programme ambitieux sur tout le nord de la Langue [de Barbarie]", Emmanuel Macron a annoncé que "l'État français investira 15 millions d'euros pour poursuivre ce programme". Cet investissement sera engagé par l'Agence française de développement (AFD). De son côté, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, présent pour l'occasion, a également annoncé qu'un fonds de 30 millions de dollars (24 millions d'euros) serait créé pour la relocalisation des populations menacées.
Deux cents familles forcées à déménager
"Le maire de Saint-Louis est venu en France à l'occasion du One planet Summit, en décembre. Il avait dit à Emmanuel Macron de venir voir à quel point le réchauffement climatique menaçait sa ville, prête à s'effondrer sous les eaux", rappelle Stéphanie Antoine, envoyée spéciale à Saint-Louis du Sénégal, ville classée depuis 2000 au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
La situation est plus qu'urgente dans cette ville de pêcheurs située à l'embouchure du fleuve Sénégal. Sur la Langue de Barbarie, bande de sable face à Saint-Louis, l'assaut des vagues a déjà obligé 200 familles à déménager. Quelque 900 autres sont également menacées de devoir quitter leur habitation.
Le chef d'État français concluait samedi une visite de deux jours au Sénégal, consacrée à l'éducation et la lutte contre les dérèglements climatiques, au cours de laquelle il a en outre annoncé un investissement de 200 millions d'euros au Partenariat mondial pour l'éducation.