La Cour constitutionnelle espagnole a annoncé samedi avoir bloqué l'investiture comme président de Catalogne de Carles Puigdemont. Exilé en Belgique, il doit au préalable être autorisé par un juge à se rendre au Parlement catalan.
La Cour constitutionnelle espagnole a estimé samedi 27 janvier que Carles Puigdemont devait être présent au Parlement catalan pour être investi comme président de Catalogne.
Un vote de confiance doit avoir lieu mardi 30 janvier au parlement de Catalogne sur sa candidature à la présidence de la région, dans la foulée de la victoire des partis indépendantistes aux élections régionales du 21 décembre.
Dans un communiqué, la Cour constitutionnelle déclare avoir "décidé à l'unanimité de suspendre préventivement l'investiture de Puigdemont sauf s'il se présente en personne au parlement (régional qui procède à cette investiture), muni d'une autorisation judiciaire préalable".
Il y a une seule option légale théorique pour Puigdemont d’être investi mardi prochain. Se rendre à la police ou à la justice ????????. Puis, si comme c’est probable le juge le place en prison préventive, demander l’autorisation d’en sortir quelques heures pour briguer l’investiture.
Mathieu de Taillac (@mdetaillac) January 27, 2018"Les magistrats considèrent indispensables que Puigdemont soit présent en personne devant la chambre, et qu'il obtienne à cet effet l'autorisation préalable du juge en charge des poursuites pénales" pour rébellion et sédition le visant, précise le texte, ajoutant que "le débat et le vote d'investiture (...) ne pourront pas être célébrés via des moyens télématiques ou par procuration à un autre parlementaire".
Recours du gouvernement espagnol
En outre, le tribunal s'accorde un délai de dix jours pour décider d'accepter ou non le recours déposé vendredi par le gouvernement espagnol, qui visait à faire annuler la nomination de Puigdemont comme candidat à la présidence régionale.
Dans l'intervalle, la Cour examinera le recours présenté par les députés du parti de Carles Puigdemont en riposte à celui du gouvernement. Les magistrats expliquent qu'ils accepteront d'entendre les arguments des députés, "y compris Carles Puigdemont".
Carles Puigdemont est actuellement le seul candidat au poste de président de l’exécutif catalan.
Même si sa liste est arrivée en tête des élections régionales du 21 décembre en Catalogne, Madrid estime que l’investiture de Carles Puigdemont serait "illégitime" puisqu'il est recherché par la justice espagnole pour rébellion et sédition et qu'il s'est enfui à Bruxelles fin octobre.
Avec AFP