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Le président hondurien Juan Orlando Hernandez a prêté serment samedi, alors que l'opposition entend continuer à manifester contre sa réélection. Elle dénonce des fraudes et réclame de nouvelles élections.

La prise de fonction du président hondurien Juan Orlando Hernandez, dit "JOH", a été marquée samedi 27 janvier par des manifestations de l’opposition qui proteste contre sa réélection entachée, selon elle, de fraudes.

Juan Orlando Hernandez, 49 ans, membre du Parti national (PN, droite) et réélu le 26 novembre, a été investi au cours d'une session du Congrès qui s'est déroulée dans le grand Stade national de Tegucigalpa, la capitale.

Des manifestants de l'opposition, qui cherchaient à se rendre au stade, en ont été empêchés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. À d'autres endroits de la capitale, des routes étaient bloquées par des barrages qui ont été levés par les autorités.

"Il faut de nouvelles élections présidentielle et législatives", a déclaré à la presse l'ex-candidat de l'Alliance de l'Opposition contre la Dictature, le présentateur de télévision Salvador Nasralla. "Les manifestations ne se terminent pas aujourd'hui, elles vont être permanentes".

"JOH Dehors"

Dans un grand concert de klaxons et de "vuvuzelas", les manifestants, à bord de centaines de voitures, scandaient "JOH, dehors !".

L'Alliance de l'Opposition contre la Dictature, une coalition de gauche, accuse JOH, proche allié de Washington, d'instaurer une "dictature militaire" et clame la victoire à la présidentielle de Salvador Nasralla.

Le Tribunal suprême électoral (TSE), accusé par l'opposition de recevoir ses ordres du pouvoir, a validé le 22 décembre la victoire de Juan Orlando Hernandez avec 42,95 % des voix, contre 41,42 % pour Salvador Nasralla, près d'un mois après le scrutin du 26 décembre et au milieu d'une campagne de manifestations et de troubles parfois violents.

Avec AFP

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