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Qui en veut aux navettes Apple et Google, suspectées d'avoir été prises pour cible à San Francisco ?

Au moins six bus ont été pris pour cible, depuis le 12 janvier. Des vitres ont été brisées, mais personne n'a été blessé. Apple suspecte l'utilisation d'une arme à plombs.

On a connu trajet plus serein. Cinq bus, dont quatre appartenant à Apple et un à Google, ont été attaqués et ont vu leurs fenêtres brisées, mardi 16 janvier, alors qu’ils transportaient des employés des deux entreprises vers leur lieu de travail ou leur domicile. Un autre d’Apple avait déjà vu une de ses fenêtres brisée quelques jours plus tôt, le 12 janvier, rapporte le Guardian.

Si l’on ne sait pas encore ce qui a été utilisé pour s’en prendre à ces bus, dans un e-mail envoyé à ses employés et que Mashable s’est procuré, Apple indique suspecter l’utilisation d’une arme à plombs, et se réjouit qu’aucun employé n’ait été blessé. Un porte-parole de la California Highway Patrol a confirmé les cinq incidents sur la journée de mardi, mais n’est pas sûr de ce qui a causé les dégâts. "Nous n’écartons rien", a-t-il expliqué au San Francisco Examiner.

La California Highway Patrol explique ne pas savoir non plus si les attaques visaient les deux entreprises parce que les bus ne sont pas marqués de leur nom. Le Guardian précise, en revanche, que chacune des entreprises a une couleur de bus bien distincte : "Ceux de Google sont blancs, ceux d’Apple sont gris, et ceux de Facebook sont bleus", et qu'ils sont donc potentiellement reconnaissables.

En réponse à ces attaques, les bus d’Apple vont faire un détour, ajoutant 30 à 45 minutes de trajet pour assurer la sécurité de ses employés. Google a également envoyé un e-mail à ses salariés qui utilisent ces navettes pour leur dire qu’eux aussi allaient voir leur trajet rallongé par mesure de précaution.

Ce n’est pas la première fois que des bus transportant des employés de la Silicon Valley depuis San Francisco et Oakland sont pris pour cible. En décembre 2013, un groupe de manifestants avait bloqué un véhicule de Google à San Francisco et un manifestant avait brisé la fenêtre d’un autre. Comme le rappelle le Guardian, "les bus sont devenus des symboles de la gentrification et [ont accru] la perception selon laquelle le secteur de la tech est responsable de la hausse des loyers dans la ville, ce qui la rend beaucoup trop chère pour ceux dont le salaire n’affiche pas six chiffres". Même à San Francisco, ça fait beaucoup de monde.

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