
Le géant du Web a annoncé mardi la mise en service de trois câbles sous-marins d’ici 2019. Constituant la colonne vertébrale du réseau mondial, ils sont aujourd’hui le nerf de la guerre du cloud.
Pour continuer à s’étendre sur la Terre entière, Google se doit de déployer ses tentacules sous la mer. La firme, branche d’Alphablet Inc., a annoncé l’implantation de ses services cloud dans cinq nouvelles régions ainsi que la construction de trois nouveaux câbles sous-marins pour répondre à ses besoins grandissants.
"Dans l'ensemble, ces investissements signifient une connectivité plus rapide et plus fiable"
Pour ceux qui l’ignorent, la plateforme cloud de Google, Google Cloud Platform, est une suite de services, qu’ils soient de calcul, de stockage, de data, de machine learning, de développement d’applications ou encore de systèmes de sécurité, tous dédiés aux entreprises et aux professionnels de l’informatique (pour faire simple, vos documents Word dans votre Drive ne sont pas stockés sur la Google Cloud Platform). Évidemment, ce gros nuage requiert des capacités, de la fiabilité et des performances phénoménales pour tourner.
Pour le moment opérationnel dans treize régions – celles de Tokyo, Taïwan, Bombay, Singapour, Sydney, Londres, Belgique, Francfort, Sao Paulo, l'Oregon, l'Iowa, la Virginie du Nord et la Caroline du Sud –, il représenterait à l’heure actuelle près de 25 % du trafic Web mondial, d’après les estimations de la firme de Mountain View elle-même.
Prochainement, la Google Cloud Platform devrait ainsi s’étendre à Hong-Kong, Los Angeles, Montréal, aux Pays-Bas et à la Finlande. Ce qui signifie, dans les grandes lignes, que les utilisateurs du service dans ces zones devraient voir les capacités de leurs serveurs nettement améliorées et subir de moins en moins de perturbations de service. "Dans l'ensemble, ces investissements signifient une connectivité plus rapide et plus fiable", a déclaré un porte-parole de Google à Mashable.
Ce qui fait aujourd’hui la force de Google Cloud face à d’autres concurrents, c’est bien son réseau backbone propre, autrement dit son maillage de centres de données, eux-mêmes reliés aux milliers de kilomètres de câbles à fibre optique installés sous l’eau et parfois sous les continents. De ce fait, il est capable de performances extrêmes.
Première entreprise "non-télécom" à posséder un câble
Il n’est donc pas surprenant que Google ait annoncé mardi 16 janvier l’installation de trois câbles sous-marins, qui devraient être mis en service en 2019. Le premier, appelé "Curie", reliera la Californie au Chili. Curie est le seul que Google possèdera en privé, faisant d’elle la première grande entreprise non-télécom à financer et à détenir un câble intercontinental. La firme contrôlera entièrement sa conception et sa construction de Curie. "Une fois déployé, nous pourrons prendre des décisions de routage qui optimisent sa latence et sa disponibilité", a déclaré la société.
Le deuxième, baptisé "Havfrue" ("sirène", en danois), connectera la côte est des États-Unis au Danemark. Enfin, "HK-G" fera la jonction entre Hong-Kong et Guam afin d’améliorer la couverture de la région Pacifique. Au total, Google a investi directement dans 11 câbles sous-marins, en plus des nombreux autres dont il loue les capacités.
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