![En Australie, il existe des oiseaux pyromanes (qui ont une bonne raison de mettre le feu aux forêts) En Australie, il existe des oiseaux pyromanes (qui ont une bonne raison de mettre le feu aux forêts)](/data/posts/2022/07/23/1658547302_En-Australie-il-existe-des-oiseaux-pyromanes-qui-ont-une-bonne-raison-de-mettre-le-feu-aux-forets.jpg)
Aussi surprenant cela puisse paraître, ils déclenchent intentionnellement ces incendies.
On connaissait les tendances alcooliques de certains rongeurs ou encore les pulsions meurtrières de certains chats. Désormais, c'est au tour des oiseaux pyromanes de faire leur entrée dans la longue liste des animaux aux comportements pour le moins étranges.
En Australie, les feux de forêts peuvent être déclenchés par une simple conjoncture météorologique, par exemple la température ambiante lorsqu'elle avoisine les 50°C. Mais des chercheurs ont fait le constat que parfois, ce sont plus précisément des oiseaux qui se chargent de "mettre de l'huile sur le feu" : grâce au transport de brindilles parfois enflammées dans leurs becs, ils parviendraient à étendre un feu au-delà de son foyer.
Dans une étude publiée dans le Journal of Ethnobiology, l'équipe de scientifiques explique que ces faits bien connus "avaient déjà été observés depuis plus de 40 000 ans par des aborigènes". C'est dans le but de "débusquer leurs proies hors des zones initialement enflammées" pour ensuite les manger que les rapaces répandent les brasiers.
Les espèces identifiées comme étant pyromanes seraient le milan noir, le milan siffleur et le faucon bérigora. Dans une interview accordée au Washington Post en 2016, l'un des auteurs de l'étude Robert Gosford explique qu'il "y a un but à tout cela, une intention de dire "nous sommes des centaines ici, nous allons tous pouvoir manger"". Une stratégie bien réfléchie, donc, qui donne du poids à la loi du plus fort.
Il ne reste plus qu'à espérer que ces volatiles ne trouvent jamais le moyen d'allumer les feux eux-mêmes – ce qui pourrait un jour arriver connaissant la résilience de ces animaux, selon le géographe et co-auteur de l'étude Mark Bonta.
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