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Mort de Rémi Fraisse : la justice prononce un non-lieu pour le gendarme

Les juges d'instruction de Toulouse ont rendu une ordonnance de non-lieu, mardi, dans l'enquête sur la mort de Rémi Fraisse, jeune militant écologiste tué en 2014 sur le site du projet de barrage de Sivens (Tarn).

"La justice est aux ordres, la raison d'État de deux gouvernements successifs a prévalu alors qu'il n'y avait aucune raison, puisqu'il y a mort d'homme", a réagi Jean-Pierre Fraisse, le père de Rémi, jeune militant écologiste tué en 2014, à la suite du non-lieu prononcé par la justice envers le gendarme qui a tiré la grenade fatale, mardi 9 janvier à Toulouse.

"L'ordonnance de non-lieu était inévitable car personne n'avait été mis en examen (dans cette affaire), donc ce n'est pas réellement une surprise", a indiqué pour sa part l'avocat du gendarme concerné, Me Jean Tamalet. Les juges d'instruction ont ainsi suivi le réquisitoire du parquet de Toulouse en soulignant sur les fruits de l'instruction, qui concluaient à "un épouvantable accident".

Le jeune écologiste de 21 ans a été mortellement blessé dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 par une grenade offensive au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre, sur le site du barrage contesté de Sivens, dans le Tarn. Les forces de l'ordre se trouvaient alors face à "cinq opposants agressifs qui (jetaient) constamment toutes sortes de projectiles", selon le compte-rendu de la gendarmerie.

Le projet de barrage a depuis été abandonné, mais un autre, réduit de moitié, est à l'étude. Les zadistes qui occupaient le site, en ont été délogés le 6 mars 2015.

Avec AFP