Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 4 janvier, la façon dont le pouvoir tenterait de "siffler la fin de la récréation" en Iran. La révolte des intouchables en Inde. Un rapport sur l’immigration en Allemagne. Et un livre-choc sur Donald Trump.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la déclaration du chef des pasdaran , les «gardiens de la révolution» iraniens, qui a annoncé, hier, «la fin de la sédition», après plusieurs jours de manifestations contre le pouvoir.
Alors que le mouvement a fait une vingtaine de morts, et entraîné des centaines d’arrestations, «les pasdaran sifflent la fin de la partie», annonce L’Orient Le Jour, qui montre, à la une, l’image d’une manifestation de soutien au régime à Najafabad, au cours de laquelle des slogans tels que «Mort à l’Amérique» et «Mort à Israël» ont été lancés. Les manifestants pro-régime ont aussi condamné les «fauteurs de troubles», selon The Tehran Times, qui critique la «vision occidentale consistant à représenter la République islamique comme une nation dont le peuple chercherait toujours à se dresser contre ses dirigeants oppresseurs». A-travers cette «vision occidentale», le quotidien iranien évoque surtout les critiques de l’Administration Trump contre le régime. The Washington Post présente comme les manifestants mobilisés contre lui comme les héritiers des contestataires de 2009. «Cette fois, nous ne resterons pas silencieux sur l’Iran», promet le quotidien, qui juge insuffisante la réaction de Donald Trump, critiqué pour avoir seulement, et tardivement, condamné la violence du régime à l’égard des manifestants – ce qui aurait «encouragé les tyranniques dirigeants iraniens à les réprimer plus brutalement encore», selon The Washington Post. L’annonce de «la fin de la sédition» marquera-t-elle la fin de ce qu’Al Arab présente comme «le printemps iranien»? Le quotidien panarabe de Londres espère encore qu’il n’en sera rien.
Manifestations également en Inde, où la communauté des intouchables a organisé plusieurs rassemblements, ainsi qu’une opération «ville morte» à Bombay, hier. Ces manifestations ont été déclenchées par des rixes, le 1er janvier, entre des militants d’extrême droite proches du parti au pouvoir, le BJP, et des membres de cette communauté - à l’issue de ces affrontements, un jeune intouchable est mort, provoquant une vague d’indignation, d’après The New Indian Express. Une indignation que ne partage visiblement pas The Times of India, qui juge, pour sa part, que les autorités indiennes n’ont pas réagi avec suffisamment de fermeté face aux intouchables, laissant leurs rassemblements dégénérer. «La police a regardé sans réagir les foules qui ont pris Bombay en otage», assène le journal. Pour comprendre les raisons de la colère de ceux qu’on appelle les «dalit» en sanskrit, il faut regarder du côté de la presse britannique. The Independent, notamment, explique que leur mobilisation est surtout liée, en réalité, à la déception des intouchables face au nouveau gouvernement issu du BJP – dont les discours sur le développement auraient réveillé leur espoir de bénéficier d’un progrès social, et d’accéder à de meilleurs emplois. «Ces rêves, aujourd’hui brisés», se seraient «transformés en colère», selon le journal, qui dit craindre des troubles plus importants encore dans les mois à venir.
A noter, également, la publication, en Allemagne, d’un rapport, qui devrait relancer les polémiques sur l'arrivée massive de migrants en Allemagne - plus d'un million depuis la mi-2015. Selon cette étude, citée par la télé publique allemande, la Deutsche Welle, et commandée par le gouvernement à un groupe d'experts, le nombre de crimes violents aurait augmenté de près de 10% en 2015 et en 2016 outre-Rhin, où plus de 90% de cette hausse est attribuée à de jeunes migrants. Ce rapport fait aussi apparaître que les réfugiés ayant fui des zones de guerre comme la Syrie sont moins susceptibles de commettre des crimes violents que les autres migrants ayant moins de chances de se voir accorder l'asile, l’un des experts ayant rédigé ce rapport, soulignant les énormes différences qui existeraient entre les différents groupes de réfugiés, en fonction de leur région d'origine et de leurs chances d'obtenir l'asile en Allemagne. Les demandeurs venant de zones de guerre, les mieux placés pour être autorisés à rester, semblant davantage chercher à éviter les problèmes .
Un mot, pour terminer, d’une autre publication, cette fois aux Etats-Unis - le livre-choc de l’éditorialiste Michael Wolff sur Donald Trump, qui cite, notamment, son ex-très proche conseiller Steve Bannon. Entre les deux ex-bons amis, la hache de guerre est définitivement déterrée, Bannon affirmant notamment dans ce livre que l’un des fils du président, Donald Trump Jr., a commis une "trahison" en rencontrant une avocate russe qui offrait des informations compromettantes sur Hillary Clinton. U ne accusation parmi d’autres dans cet ouvrage totalement à charge contre Donald Trump, accusé, également, de n’avoir jamais voulu être président, comme le raconte un extrait publié par The New York Magazine . «Son but ultime n’a jamais été de gagner», assure Wolff, qui affirme que le locataire disait, durant sa campagne, vouloir devenir «l’homme le plus célèbre du monde», et assurait à sa femme, Melania, qu’il n’avait aucune chance de gagner…
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