
Les amis et la famille de l'universitaire Clotilde Reiss se sont retrouvés samedi pour fêter les 24 ans de la jeune femme. Accusée d'espionnage par Téhéran, la Française est emprisonnée en Iran depuis plus d'un mois.
AFP - La Française accusée d'espionnage et détenue en Iran, Clotilde Reiss, a dit par téléphone à l'ambassadeur de France avoir "bon moral" même si "elle reste inquiète sur son avenir", a indiqué mardi le Quai d'Orsay, qui n'a toujours pas réussi à lui rendre une deuxième visite.
Lors d'une conversation lundi soir avec l'ambassadeur Bernard Poletti, Clotilde Reiss, incarcérée depuis le 1er juillet, "lui a dit être en bonne santé et bien traitée, avoir bon moral et garder courage et espoir même si elle reste inquiète quant à son avenir", a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du ministère, Frédéric Desagneaux.
"Nous continuons de demander à pouvoir exercer notre droit de visite à notre compatriote", a-t-il ajouté.
La France essaie depuis maintenant une vingtaine de jours de voir la détenue, incarcérée dans la prison d'Evine au nord de Téhéran. Depuis le 1er juillet, Bernard Poletti n'a pu voir Clotilde Reiss qu'une seule fois, le 9 juillet.
Universitaire de 23 ans, elle est accusée d'espionnage pour avoir pris des photos de manifestations avec son portable à Ispahan, où elle était lectrice en français, et les avoir envoyées à un ami français à Téhéran.
"Nous continuons à demander la libération de Clotilde Reiss dont l'arrestation et la détention ne sont pas justifiées et nous allons poursuivre nos démarches pour obtenir cette libération", a ajouté le porte-parole.
Lundi, plusieurs ministres européens des Affaires étrangères s'étaient dits très inquiets de la situation des droits de l'Homme en Iran, réitérant leur demande d'une libération rapide de la Française.