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L'espace n'est pas un "patrimoine mondial", selon un membre du gouvernement Trump

Les États-Unis ont toujours été un pays soucieux de nouer des partenariats public-privé pour conquérir l'espace.

"Ni un patrimoine mondial, ni un héritage que l'humanité doit se partager ; ni un 'res communis', ni un bien public" : pour Scott Pace, directeur général du National Space Council, l'espace n'appartient pas au monde entier. "Ces concepts ne font pas partie du Outer Space Treaty [le traité qui jette les bases du droit de l'espace, NDLR]", a rappelé le membre de l'administration Trump, lors d'un discours prononcé le 13 décembre à Washington (et consultable ici).

Scott Pace assure que les États-Unis travailleront avec d'autres gouvernements et organisations internationales pour mettre en place un cadre légal juste en matière d'espace, mais que l'objectif de la grande puissance mondiale sera toujours de devenir "la plus accueillante des juridictions du monde pour les investisseurs du secteur privé et le milieu de l'innovation spatiale".

"Capitalisme de l'espace"

La "mission" des États-Unis, si l'on en croit Scott Pace, est bien d'être leader dans la mise en place de projets et de cadres dans lesquels d'autres États pourront "se retrouver et s'aligner" sur la proposition américaine.

Cette façon d'approcher une forme de "capitalisme de l'espace" n'est pas étonnante. À l'heure actuelle, la NASA encourage déjà un "écosystème économique plutôt qu'une action étatique", comme le rapportait Jason Crusan, en charge du programme d'exploration technologique pour la NASA, à Quartz.

Surtout, ces liens entre secteurs privé et public sont déjà la norme sur le sol américain, notamment à la faveur des précédents présidents américains qui ont toujours encouragé la collaboration avec des entreprises comme SpaceX, Boeing, Orbital ATK, ou encore Sierra Nevada.

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