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Les Chiliens ont voté pour désigner le successeur de Michelle Bachelet au second tour de la présidentielle

Plus de 13 millions d'électeurs chiliens ont voté pour désigner leur prochain président, dimanche. Le journaliste Alejandro Guillier et l'ex-chef d'État de droite, le milliardaire Sebastian Piñera, s'affrontent lors du second tour.

Le Chili a voté, dimanche 17 décembre, pour choisir un successeur à Michelle Bachelet, lors du second tour de l’élection présidentielle qui s'annonce très serré. Le scrutin oppose le journaliste et candidat de gauche Alejandro Guillier à l'ex-chef d'État de droite Sebastian Piñera, avec l'extrême gauche en position d'arbitre.

Quelque 13,4 millions de personnes sont appelées à se rendre aux urnes, qui ont ouvert à 8h (11h GMT). Les résultats sont attendus autour de 20h, heure locales (minuit, heure française).

Donné archi-favori, Sebastian Piñera, l'ex-chef d'État (2010-2014) de droite et milliardaire, est arrivé en tête au premier tour, mais avec un score bien moindre que prévu (36,6 %), devant Alejandro Guillier (22 %), 64  ans.

L'extrême gauche en arbitre

Contre toute attente, la candidate d'extrême gauche, Beatriz Sanchez, 46 ans, également journaliste, a quant à elle réussi une prouesse en décrochant 20 % des suffrages, devenant ainsi la troisième force politique du pays. Les électeurs de Beatriz Sanchez, qui n'a pas donné de consigne de vote, mais a confié qu'elle voterait pour Alejandro Guillier, pourraient ainsi faire pencher la balance. Le 19 novembre, les six candidats de gauche avaient totalisé 55 % des voix.

Sebastian Piñera, 68 ans, a lui reçu le soutien du candidat de l'extrême droite José Antonio Kast, qui a remporté 7,9 % des voix en revendiquant l'héritage du dictateur Augusto Pinochet (1973-1990).

Le Chili, une des principales économies d'Amérique latine, a été dirigé ces quatre dernières années par la socialiste Michelle Bachelet, qui a bouleversé cette société réputée très conservatrice par une série de réformes progressistes, dont l'adoption du mariage homosexuel et la dépénalisation de l'avortement, auparavant interdit.

La loi ne lui permet pas de se représenter, et le vent souffle désormais vers la droite dans la région : l'Argentine avec Mauricio Macri, le Brésil avec Michel Temer, le Pérou avec Pedro Pablo Kuczynski, tous ont désormais des présidents conservateurs, marquant la fin d'un cycle pour la gauche latino-américaine.

Avec AFP