Thales va s'offrir le géant mondial des cartes SIM, a annoncé le groupe dans un communiqué dimanche. La transaction, estimée à 4,8 milliards d'euros, devrait aboutir au second semestre 2018, sauf obstacle de dernière minute.
Le groupe d'électronique Thales a annoncé, dimanche 17 décembre dans un communiqué, la conclusion d’un accord avec Gemalto, le numéro un mondial des cartes SIM, afin de devenir "leader mondial" de la sécurité numérique.
Thales et Gemalto veulent ainsi présider à la "création d'un leader mondial du marché en croissance rapide de la sécurité digitale". "Avec l'équipe de direction de Gemalto, nous avons de grandes ambitions fondées sur une vision partagée de la transformation numérique de nos métiers et de nos clients", a déclaré Patrice Caine, PDG de Thales, cité dans le communiqué.
Une transaction estimée à 4,8 milliards d'euros
Le coût de l’acquisition a été fixé à 51 euros par action, après le rejet par Gemalto d'une offre inférieure du groupe informatique Atos, mercredi 13 décembre. Cette transaction valorise le spécialiste des cartes à puces à environ 4,8 milliards d'euros, contre 4,3 milliards pour l'offre d'Atos.
Les deux entreprises précisent toutefois qu'elles "peuvent résilier l'accord de rapprochement si un tiers fait une offre que le conseil d'administration de Gemalto [...] considèrerait comme étant significativement plus favorable que l'offre de Thales et qui serait formulée à un prix supérieur d'au moins 9 % au prix offert par Thales". Même ainsi, Gemalto permettrait alors à Thales "de s'aligner sur ladite offre", explique le communiqué. En outre, en cas de résiliation de l’accord, Thales devrait toucher "une indemnité de résiliation de 60 millions d’euros".
Si toutefois tout se déroule comme prévu, "il est prévu que l'opération soit réalisée peu de temps après que Thales ait obtenu toutes les autorisations réglementaires usuelles, ce qui est prévu pour le second semestre 2018", précise encore le communiqué.
Numéro un mondial des cartes SIM, Gemalto,attend maintenant le décollage de l'e-SIM (une carte intégrée aux appareils) pour rebondir sur ce marché saturé, tandis qu'il s'est cassé les dents sur la bulle du marché américain des cartes bancaires à puce.
Avec AFP et Reuters