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Les Pyrénées-Orientales en deuil dans après la collision mortelle entre un train et un bus scolaire

Deux jours après la collision entre un bus de ramassage scolaire et un train, qui a provoqué la mort d'au moins cinq collégiens, le département des Pyrénées-Orientales est en deuil et attend des explications.

"C'est une catastrophe pour le village", a confié samedi 16 décembre le maire de Saint-Féliu-d'Avall. Dans cette commune des Pyrénées-Orientales, les décorations de Noël ont été enlevées et les drapeaux mis en berne. À Perpignan aussi, les illuminations ont été éteintes après le drame survenu jeudi à Millas.

Alan, Loïc, Ophélia, Yonas, Diogo, cinq élèves du collège de Millas, ont été dans la violente collision entre un train et un car de ramassage scolaire, peu après l'heure de sortie des classes. Dix-huit autres enfants, âgés de 11 à 17   ans, ont été blessés, dont neuf sont en urgence absolue, selon le dernier bilan de la préfecture.

Les investigations se poursuivaient samedi ainsi que les auditions, parmi les enfants et leurs familles, les passagers du train et les témoins de l'accident. Avec cette question cruciale   : les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes, comme l'a affirmé auprès de son employeur la conductrice du bus scolaire, blessée dans l'accident, ou étaient-elles fermées au moment de la traversée des voies   ?

La SNCF s'est dite "choquée" de ces accusations qui n'ont "qu'un but polémique".

La SNCF s’en remet aux enquêtes en cours. Elle s’interdit toute communication sur les causes de l’accident et continuera à prêter son concours, en toute transparence, à la manifestation de la vérité.#Millas

  Groupe SNCF (@GroupeSNCF) December 15, 2017

Cérémonie d'hommage et veillée de prières

Le procureur de la République de Marseille, qui s'est saisi de l'enquête pour "homicides et blessures involontaires", a déclaré que les 14 témoignages recueillis évoquent "très majoritairement" des barrières fermées.

Près de 200 personnes étaient réunies à midi samedi, devant l'Hôtel de ville de Perpignan, pour marquer une minute de silence en hommage aux victimes. Le Castillet, monument emblématique de la ville, sera symboliquement éteint samedi soir, ainsi qu'une partie des illuminations du cœur de ville.

À Saint-Féeliu, le village qui pleure "ses petitous", une veillée de prières sera présidée dimanche soir par l'évêque de Perpignan Mgr Norbert Turini en l'église Saint-André. Le matin, le curé de la paroisse dira une messe en mémoire des jeunes disparus.

Avec AFP