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Israël avoue avoir utilisé des armes au phosphore blanc

Dans un rapport rendu public vendredi, Israël admet avoir "eu recours à des munitions au phosphore blanc" lors de son offensive sur Gaza lancée en décembre 2008. Dès janvier, médecins et ONG avaient accusé l'État hébreu d'utiliser ces armes.

REUTERS - Les autorités israéliennes ont annoncé jeudi qu'elles enquêtaient sur une centaine de plaintes touchant à des écarts et abus de la part des hommes de Tsahal pendant l'offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza au tout début de l'année, et ont reconnu l'utilisation de phosphore blanc dans le cadre de cette opération.

Israël admet directement pour la première fois, dans ce rapport, que son armée a "eu recours à des munitions contenant du phosphore blanc" dans la bande de Gaza. Israël dément toutefois avoir violé le droit international, assurant ne pas avoir usé de telles armes à l'intérieur de zones d'habitation.

Jusque-là, Israël avait déclaré enquêter sur les accusations de tirs d'obus au phosphore, qui provoquent de graves brûlures, et n'avait ni directement démenti ni confirmé que son armée l'ait fait.

Dans le rapport, qui compte 163 pages et a été rendu public avant l'achèvement en août d'une enquête des Nations unies pour crimes de guerre sur la guerre de Gaza, le gouvernement israélien défend le bien-fondé de cette offensive de 22 jours, estimant qu'elle fut une riposte "nécessaire et proportionnée" aux tirs de roquettes du Hamas contre Israël.

Autour de 1.400 Palestiniens, dont de nombreux civils, et 13 Israéliens ont péri durant cette guerre, qui a commencé le 27 décembre 2008 et pris fin le 18 janvier dernier.

Dans le rapport publié par son ministère des Affaires étrangères, Israël réaffirme qu'il s'est conformé au droit international pendant l'offensive et précise qu'il "mène des enquêtes approfondies" concernant une centaine de plaintes en attente, à la suite de demandes en ce sens des Nations unies et d'organisations de défense des droits de l'homme.