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Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 14 décembre, l’appel de Recep Tayyip Erdogan à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine. Un vote du parlement britannique qui affaiblit Theresa May. L’affaire Froome. Et des manifestations en Algérie, en Kabylie.

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Au menu de cette revue de presse internationale, l’appel lancé par le président turc, qui a demandé, hier, à la communauté internationale de reconnaître Jérusalem-Est comme la «capitale de la Palestine ».

Recep Tayyip Erdogan a fait cette déclaration au moment de l'ouverture d'un sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique à Istanbul - un appel relayé par le quotidien turc Hurryiet, qui parle d’une déclaration «historique» de la part du président turc, qui a aussi qualifié Israël d'«État d'occupation» et d'«État terroriste». Erdogan «se pose en champion de la Palestine et en acteur de la rue arabe», commente The Middle East Eye, qui rappelle que le dirigeant turc avait déjà endossé ce costume en 2009, au moment de l’opération plomb durci à Gaza, lorsqu’il avait lancé au président israélien d’alors, Shimon Peres, qu’il «tuait des gens». A l’époque, rappelle le site britannique, cette accusation lui avait valu «l’adulation» de la rue arabe et la reconnaissance des Gazaouis, dont certains avaient même appelé leur enfant «Recep». Mais en se faisant le champion du monde musulman, Erdogan chercherait surtout, en réalité, à entretenir sa réputation auprès de son socle électoral, les religieux conservateurs, selon Middle East Eye.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, juge quant à lui que Donald Trump, qui a déclaré que Jérusalem était la capitale d’Israël, a «offert Jérusalem en cadeau au mouvement sioniste». Les tensions entre les deux dirigeants font la une du Jerusalem Post, qui rapporte que la Maison-Blanche assure, pour sa part, poursuivre ses efforts pour promouvoir un dialogue direct entre Palestiniens et Israéliens. Un discours qui ne convainc pas le quotidien panarabe de Londres Al Quds Al Arabi, qui montre le président américain en compagnie des dirigeants arabes tournant le dos à un Palestinien qui se noie. Au loin, le dôme de la mosquée Al Aqsa de Jérusalem tient lieu de coucher de soleil.

Un mot, également, du sommet qui débute aujourd’hui à Bruxelles sur la deuxième phase du Brexit/ Les discussions vont porter cette fois sur les relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni. Cette nouvelle série de discussions intervient en pleine fronde du parlement britannique, qui a adopté hier un amendement qui prévoit que tout accord final conclu avec Bruxelles sera ratifié par un vote contraignant de Westminster - ce qui va évidemment compliquer encore un peu plus la tâche de Theresa May, au grand mécontentement du Daily Mail, très remonté contre les 11 députés conservateurs, opposés au Brexit, qui ont accepté de voter avec leurs camarades travaillistes contre leur propre cheffe. «11 élus mécontents et imbus d’eux-mêmes qui non seulement ont tiré le tapis sous les pieds des négociateurs, trahi leur leader, leur parti et les 17 millions d’électeurs qui ont voté pour le Brexit, mais, et c’est bien le plus rageant, je cite, ont accru la possibilité de voir un marxiste, entendez Jeremy Corbyn, au 10 Downing Street», cingle le journal. «La vengeance des rebelles», titre pour sa part The Times, qui voit Theresa May «affaiblie» avant sa visite à Bruxelles.

Le Royaume-Uni, où The Guardian a révélé hier que Chris Froome avait été l’objet d’un d’un «contrôle anormal», dû à une concentration trop forte d’un produit contre l’asthme, lors de sa victoire dans la Vuelta, en septembre dernier. D’après le quotidien, le cycliste britannique a répondu hier soir à ces révélations et assuré qu’il n’était «pas un tricheur». «Cela fait dix ans que je suis professionnel et que je soigne mon asthme tout en courant», s’est-il justifié, en expliquant sa discrétion sur ses problèmes respiratoires par sa volonté de «cacher toute forme de faiblesse à ses adversaires». S’il ne se prononce pas sur la culpabilité de Froome, The Guardian relève néanmoins que «l’incitation à tricher, dans le cyclisme en particulier, et dans le sport en général, reste plus forte que l’incitation à ne pas le faire». «Dans le monde entier, les autorités sportives semblent toujours avoir un train de retard dans la lutte contre le dopage, comme si elles jouaient une partie de cache-cache avec chaque nouveau produit dopant, ou le nouvel usage des anciens», regrette le journal.

On termine cette revue de presse en Algérie, où un mouvement de contestation touche actuellement plusieurs villes et villages de Kabylie. D’après Jeune Afrique, les manifestants protestent contre le rejet par l’Assemblée nationale algérienne d’un amendement visant à promouvoir la langue et la culture berbère, le tamazight. Une protestation qui se grefferait sur une autre contestation, liée à la politique d’austérité adoptée à cause de la crise financière que traverse l’Algérie depuis la chute des cours du pétrole. Face à cette colère, les autorités auraient fait le choix de ne pas réagir, selon le quotidien algérien Liberté, qui s’interroge sur «l’intrigant silence du gouvernement».

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