L'Arabie saoudite va contribuer à hauteur de 100 millions de dollars à la force conjointe antiterroriste du G5 Sahel, a annoncé le président français lors d'une "réunion de soutien" à cette initiative, organisée à Paris mercredi.
Promesse tenue. L'Arabie saoudite a confirmé sa contribution à hauteur de 100 millions de dollars à la force conjointe du G5 Sahel(Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), a annoncé le président français Emmanuel Macron au cours d'une "réunion de soutien" à cette initiative organisée près de Paris, mercredi 13 décembre. Les Émirats arabes unis apporteront pour leur part 30 millions de dollars.
Il s'agit de deux soutiens majeurs à ce dispositif qui peine à boucler son financement. Ses besoins ont été evalués à 250 millions d'euros pour ses débuts et à "400 millions à plein exercice" au printemps 2018, selon Paris.
L'Union européenne a promis 50 millions d'euros, la France 8 millions (surtout en matériels), chacun des cinq pays fondateurs 10 millions et les États-Unis, 60 millions de dollars.
"Nous devons intensifier l'effort"
"Il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Or elle bat son plein. Il y a des attaques chaque jour, il y a des États qui sont aujourd'hui menacés. (...) Nous devons intensifier l'effort", a déclaré Emmanuel Macron à l'issue de cette réunion internationale.
Assurer la victoire militaire au Sahel, c’est aussi se prévenir d'attentats sur notre sol. Au travail avec la coalition #G5Sahel depuis les premiers jours de mon quinquennat, nous accentuons la mobilisation. pic.twitter.com/KShGuS27LD
Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 13 décembre 2017Il y a "urgence à faire en sorte que les forces du G5 Sahel aboutissent rapidement à des résultats", a pour sa part souligné Ibrahim Boubakar Keïta, président du Mali et du G5 Sahel, devant la presse. "Nous poursuivons nos efforts pour que la paix soit effective au Mali."
Présente également à cette réunion, la chancelière allemande Angela Merkel a indiqué que les pays du G5 Sahel étaient "prêts à mener le combat". "Nous ne pouvons pas attendre", a -t-elle insisté.
Former 5 000 soldats d'ici à mi-2018
Lancée en début d'année, l'initiative d’une nouvelle force conjointe du G5 Sahel vise à former 5 000 soldats des cinq pays impliqués d'ici à mi-2018, dans un contexte de recrudescence d'attaques jihadistes dans la région. Son rôle est de reconquérir et de sécuriser les zones où les groupes extrémistes mènent "des actions par surprise" avant de s'évanouir dans l'immense désert sahélien, une région aussi vaste que l'Europe.
Elle a déjà un quartier général, à Sévaré, au Mali, et a récemment mené une première opération fin octobre dans la zone des "trois frontières" entre Mali, Niger et Burkina Faso.
Avec AFP