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Policiers assassinés à Magnanville : un nouveau suspect mis en examen

Un proche du jihadiste Larossi Abballa, qui a assassiné en juin 2016 un policier et sa compagne à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines, a été mis en examen, lundi. Son ADN avait été retrouvé sur les lieux du crime.

L’enquête sur le double meurtre de Magnanville est relancée. Un proche du jihadiste Larossi Abballa, qui a assassiné en juin 2016 un policier et sa compagne à leur domicile des Yvelines, à l'ouest de Paris, a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue, lundi 11 décembre. Son ADN avait été retrouvé sur les lieux du crime.

Cet "homme de 24 ans au profil radicalisé et dont l'empreinte génétique a été retrouvée sur l'ordinateur de la famille" avait déjà été placé en garde à vue en avril, selon une des sources proches de l'enquête, qui confirmait une information du Parisien. Interpellé lundi matin aux Mureaux, dans les Yvelines, il devait être présenté au juge d'instruction dans l'après-midi.

L'homme, qui n'est pas fiché S, "faisait partie du cercle restreint de Larossi Abballa", selon une autre source. Aballa avait été tué sur place par la police. Il s'agit du frère d'un autre proche d'Abballa, déjà mis en examen dans cette enquête et soupçonné d'avoir pu apporter un soutien logistique au tueur du policier Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider.

Libéré en janvier

L'homme interpellé lundi matin est déjà poursuivi dans l'enquête sur le commando de femmes soupçonné d'avoir préparé un attentat à la voiture piégée en septembre 2016, près de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, trois mois après les assassinats de Magnanville. Mis en examen pour "non-dénonciation d'un crime terroriste", il avait été libéré en janvier, après plus de quatre mois de détention provisoire.

Des liens entre le double assassinat de Magnanville et cet attentat avorté à Paris ont été mis en lumière par les enquêteurs   : Rachid Kassim, considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux du groupe État islamique (EI), était en contact avec Abballa et le commando de femmes via la messagerie cryptée Telegram. Il est suspecté d'avoir inspiré les deux attaques depuis la zone irako-syrienne où il s'était réfugié.

Kassim a vraisemblablement été tué courant février dans un bombardement de la coalition contre l'EI près de Mossoul, en Irak, selon des sources américaines et françaises.

Avec AFP